Le 16 octobre 2024, France compétences a organisé à Paris son événement annuel autour des travaux des observatoires de branches et des OPCO. L’autorité nationale de la formation professionnelle et de l’apprentissage a centré cette journée sur le rôle des observatoires dans la définition des politiques publiques. Les observatoires prospectifs des métiers et des qualifications (OPMQ), créés pour la plupart à partir de 2004, sont des organisations paritaires produisant des informations sur les métiers des différentes branches professionnelles. Ils apportent une cartographie du secteur, anticipent ses évolutions, les besoins en emploi et en formation et définissent les référentiels de compétences et les fiches métiers.
Les connaissances collectées par les observatoires jouent un rôle politique et opérationnel, permettant à tous les acteurs de l’emploi et de la formation de s’adapter aux circonstances actuelles et futures. Comme l’a rappelé Mikael Charbit, Conseiller apprentissage, certification et qualité de la formation au cabinet de la ministre du Travail et de l’Emploi, la représentativité des observatoires est cruciale pour le pilotage des politiques publiques et sociales, ainsi que pour la compétitivité des secteurs.
“Les études préparées servent également aux prises de décisions opérationnelles, par les entreprises, les salariés et les jeunes pour leur projet professionnel, ou encore les acteurs de l’orientation et du conseil en évolution professionnelle.”
Sur la plateforme unique la Grande Bibliothèque, France compétences met à disposition l’ensemble des travaux des 136 observatoires représentant 197 branches. Lancée en 2023, elle donne accès à plus de 12 500 contenus produits par les observatoires. Aline Valette-Wursthen, Coordinatrice de l’animation des observatoires de branches de France compétences, a présenté ce moteur de recherche qui retrace les tensions de recrutement présentes dans tous les secteurs, un thème qui représente 22% des contenus répertoriés.
Cette journée dédiée aux observatoires a réuni différents secteurs tels que celui de l’import-export, des assurances, du BTP, de la cohésion sociale ou encore de l’agriculture. Tous sont confrontés à des enjeux communs : les tensions de recrutement, l’adaptation aux transitions écologique et numérique, l’attractivité des métiers pour les jeunes et l’apprentissage. Dans ce contexte de changement, la transversalité est de mise. Stéphane Lardy, Directeur général de France compétences, a souligné cette complémentarité qui fait la richesse des données récoltées par les observatoires des métiers et des qualifications, fournissant ainsi des indications stratégiques et concrètes aux partenaires sociaux pour impulser la dynamique de chaque branche.
