Formation des moins qualifiés : un défi qui concerne tous les pays de l’OCDE – Centre Inffo

Le constat est alarmant : la majorité des pays membres de l’OCDE, y compris la France, rencontrent une baisse des compétences chez les adultes, principalement due aux performances insatisfaisantes des personnes peu qualifiées. Cette problématique a été mise en lumière lors d’une journée de débat consacrée aux six premières années du Plan d’Investissement dans les Compétences (PIC), qui s’est tenue le 1er juillet 2025.

Glenda Quintini, économiste à l’OCDE, a rappelé que le taux de formation des adultes peu qualifiés en France s’élève à seulement 13%, en comparaison avec la moyenne de l’OCDE qui est de 18%. Bien que cet écart « se réduise un peu », la progression demeure lente et préoccupante, soulevant d’importantes interrogations sur l’efficacité des initiatives en place.

La formation des adultes peu qualifiés doit devenir une priorité partagée afin d’assurer un avenir plus compétitif pour tous les pays de l’OCDE.

En parallèle, les statistiques révèlent que le taux de participation des adultes à des formations reste stable à 40%, semblable à celui d’il y a dix ans. Cette stagnation met en évidence une disparité marquée entre les diplômés du supérieur, qui bénéficient de nombreuses opportunités de formation, et les adultes moins qualifiés, qui sont laissés pour compte dans le parcours de formation continue.

Les résultats du Programme international pour l’évaluation des compétences des adultes (PIAAC) soulignent davantage ces disparités en montrant que les moins qualifiés rencontrent des difficultés croissantes sur le marché du travail. Face à cette situation, il est impératif que les décideurs politiques prennent des mesures concrètes pour améliorer l’accès à la formation des adultes peu qualifiés, afin de remédier à cette baisse générale des compétences.

En conclusion, la formation des adultes peu qualifiés ne doit pas être négligée et doit devenir une priorité partagée par tous les pays de l’OCDE. Un effort collectif est essentiel pour inverser la tendance actuelle et favoriser une meilleure intégration des moins qualifiés dans le monde professionnel, garantissant ainsi un avenir plus compétitif pour l’ensemble des nations.