Le suivi individuel des travailleurs sur les risques chimiques est, comme son nom l’indique, une surveillance régulière de l’état de santé de chaque travailleur susceptible d’être exposé à des substances chimiques dangereuses sur son lieu de travail. Son but est de prévenir et de détecter précocement toute éventuelle altération de la santé liée à cette exposition. Cela consiste notamment en des examens médicaux périodiques, des mesures de l’exposition individuelle et du comportement hygiénique et sécuritaire de l’employé. Cette surveillance est assurée par le médecin du travail et, par délégation, par les infirmiers du travail et les intervenants en prévention des risques professionnels.
Certaines spécificités caractérisent ce type de suivi. Ainsi, certaines professions sont plus exposées que d’autres aux risques chimiques, et nécessitent donc un suivi renforcé, tandis que d’autres bénéficient de modalités particulières de surveillance. Par exemple, le suivi des travailleurs exposés à l’amiante est encadré par des textes réglementaires spécifiques, qui prévoient des examens médicaux plus fréquents et plus approfondis.
Conformément à la réglementation en vigueur, l’employeur doit transmettre au service de prévention et de santé au travail (SPST) diverses informations concernant les travailleurs exposés aux risques chimiques. Ces informations comprennent notamment l’identité de ces travailleurs, la nature de leur exposition et les résultats de la surveillance de cette exposition. L’employeur a également pour obligation de fournir au SPST les résultats des contrôles de l’environnement de travail réalisés en application du plan de prévention des risques chimiques.
L’employeur a un rôle central dans la préservation de la santé de ses employés exposés aux risques chimiques. Il doit en effet veiller à informer le SPST de toute modification susceptible d’impacter le niveau d’exposition.
Enfin, en cas de détection d’une altération de la santé d’un travailleur, l’employeur doit prendre des mesures adaptées pour prévenir la progression de l’atteinte à la santé, diminuer ou supprimer l’exposition au risque chimique, et accompagner le travailleur dans sa démarche de soins et son éventuelle réorientation professionnelle.
