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Le député Max Mathiasin, représentant la Guadeloupe, a récemment soulevé des inquiétudes concernant le modèle de financement de France Compétences pour les Transitions pro dans les zones non interconnectées (ZNI) ainsi qu’en Corse. Cette question, publiée au Journal officiel de l’Assemblée nationale, met en lumière les limites du modèle actuel qui repose principalement sur des données INSEE, notamment la masse salariale et le nombre d’entreprises. Selon Mathiasin, cette approche désavantage fortement les territoires ultramarins en ne tenant pas compte de leur réalité économique, caractérisée par une prédominance d’entreprises de petite taille dans des secteurs comme le tourisme et l’agriculture, ainsi que des coûts associés à l’éloignement géographique.
Les Transitions pro, qui ont pour mission de financer des projets de formation, de reconversion et d’accompagnement des salariés, se trouvent particulièrement pénalisées par une dotation globale qui ne leur accorde que 2,06 % des financements. En 2023, les six territoires non interconnectés ont reçu seulement 10,45 millions d’euros pour soutenir 733 000 salariés du secteur privé. Ce constat soulève la question de la pérennité des financements, d’autant plus que le plafonnement des frais de fonctionnement à 14 % compromet gravement leur fonctionnement.
Le Gouvernement s’engage à examiner des ajustements méthodologiques pour mieux répondre aux réalités des Outre-mer et de la Corse.
En réponse à ces préoccupations, le Gouvernement a reconnu que le modèle de financement, bien que garantissant une équité au niveau national, ne reflète pas toujours les spécificités des territoires d’outre-mer et de Corse. Une approche plus nuancée pourrait inclure des ajustements dans le calcul des ressources investies, notamment en considérant des données plus complètes pour des régions comme Mayotte. Toutefois, le contexte budgétaire demeure contraint, et les dotations ont été maintenues au même niveau qu’en 2024, ce qui suscite des attentes quant à l’adaptation des dispositifs existants.
Le Gouvernement a affirmé sa volonté de collaborer de manière continue avec France Compétences et les acteurs locaux pour développer des solutions adaptées aux besoins de ces régions. Cette démarche vise non seulement à améliorer les ressources affectées à la formation et à la reconversion professionnelle, mais aussi à soutenir le développement économique et l’emploi durable dans ces territoires souvent délaissés.
En conclusion, les territoires ultramarins et la Corse bénéficient d’une attention croissante de la part des autorités nationales, même si des questions subsistent quant à l’adéquation des financements. L’urgence d’augmenter les dotations adaptées aux réalités locales est plus que jamais d’actualité, pour garantir non seulement l’accompagnement des salariés, mais également le développement socio-économique de ces territoires.
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