Les centres communaux d’action sociale (CCAS) sont de plus en plus confrontés aux tensions avec des usagers mécontents. Un nombre croissant d’agents signale être confronté à des comportements agressifs, des esclandres aux menaces. Aurore Toka, directrice du CCAS de Romilly-sur-Seine (Aube), rapporte une montée des tensions, même s’il n’existe pas encore d’étude spécifique pour corroborer ce sentiment.
Le type d’agression le plus couramment rapporté est l’agression verbale, avec l’accueil des centres sociaux et les logements des personnes âgées comme principaux points chauds. Gaëlle Périgaud-Morlat, à la tête du CCAS de Poitiers (Vienne), indique qu’elle est notamment confrontée à des incidents dans les logements de personnes âgées où intervient son personnel d’aide à domicile.
“Chaque année, une douzaine d’incidents nécessitent un dépôt de plainte”
Parmi les solutions proposées figurent la réorganisation de l’accueil des CCAS, la formation des agents pour désamorcer l’agressivité, l’intervention d’un collègue aguerri ou encore la sécurisation des locaux. Pour l’heure, il n’existe pas de solution miracle pour résorber ces tensions, mais ces pistes peuvent contribuer à atténuer le problème.
Compte tenu de l’importance de la mission des CCAS dans le maintien du lien social, il est primordial de veiller à la protection de leurs agents. Ces derniers doivent pouvoir exercer leurs fonctions dans un environnement sûr et serein, pour le bien des usagers qu’ils accompagnent et de la cohésion sociale en général.