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Alors que la France endure un épisode caniculaire, la question du style vestimentaire au travail se pose avec acuité. Hormis les règles strictes concernant les équipements de protection individuelle (EPI), le code du travail n’apporte pas de précisions sur les vêtements acceptables durant cette période de chaleur intense. Cela laisse les salariés dans une zone d’incertitude, surtout face à des employeurs parfois réticents à admettre des tenues moins formelles comme les shorts ou les tongs.
Selon Eric Rocheblave, avocat spécialisé en droit du travail, les seules prescriptions légales relatives à la tenue vestimentaire concernent les EPI, qui doivent être portés sans exception, même durant les pics de chaleur. Dans ce contexte, les employeurs sont incités à mettre en place des mesures telles que l’aménagement des horaires et l’octroi de pauses pour que leurs employés puissent mieux supporter la chaleur. Cela a d’ailleurs été récemment mis en avant par une grève des éboueurs de Niort, qui réclamaient le droit de travailler en short.
“Tant qu’on se respecte, la tenue importe peu finalement”.
Dans la pratique, les employés s’adaptent souvent à leur environnement de travail de manière pragmatique. Par exemple, des travaux en extérieur autorisent parfois les shorts, tant que les mesures de sécurité sont respectées. D’autres, comme un peintre en BTP croisé dans le centre de Paris, ont troqué le pantalon contre un pantacourt, se conformant tout de même aux exigences de sécurité. Cependant, le dilemme vestimentaire se ressent également au sein des bureaux, où chacun doit jongler entre confort personnel et attentes professionnelles.
Certaines entreprises, en raison de leur image ou du secteur d’activité, peuvent imposer un dress code plus strict. Les juges, en cas de litige, examineront la situation au cas par cas, en tenant compte des nuisances éventuelles pour autrui. Par exemple, un décolleté ou un bermuda qui révèlent des tatouages pouvant heurter la sensibilité des collègues peuvent être un motif de conflit. Comme l’affirme un salarié non nommé: “j’ai un sujet, c’est mon boss qui porte des shorts trop courts et j’aime pas trop voir ses cuisses poilues en réunion!”
Dans un cadre plus informel, des travailleurs comme des cuisiniers ou des commerciaux admettent que la question du short ne se pose même pas par respect pour leurs clients. Finalement, si la tenue au travail demeure sujette à interprétation et débat, la règle d’or semble être de préserver le respect mutuel et la camaraderie, car “tant qu’on se respecte, la tenue importe peu finalement”.
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