Ce samedi 13 septembre 2025, la place Saint-Pierre à Rome a été le théâtre d’une représentation originale : un portrait du pape François, réalisé grâce à des drones. Ce moment fort vient coïncider avec une proposition audacieuse du gouvernement italien visant à instituer un nouveau jour férié, le 6 octobre, pour honorer saint François d’Assise et le pape argentin qui partage son nom. À moins d’un mois des débats en France autour de la suppression de jours fériés, cette initiative italienne souligne un contraste étonnant dans la gestion des célébrations publiques.
La proposition, qui préconise de rendre le 4 octobre férié à partir de 2026, a déjà reçu le soutien unanime de tous les partis de la coalition gouvernementale dirigée par la Première ministre Giorgia Meloni. Bien qu’un vote ait été prévu à la chambre des députés, le débat a été reporté au début de la semaine prochaine, ce qui laisse présager d’éventuels échanges animés sur la question de la fête de saint François.
Cette initiative italienne de rétablir une fête en l’honneur de saint François est un appel à la paix et à la cohésion, en réponse aux préoccupations contemporaines.
Le pape François, décédé en avril à l’âge de 88 ans, avait été le premier à adopter le nom de saint François d’Assise, un religieux du XIIIe siècle, célèbre pour sa renonciation aux richesses au profit des démunis. Il est important de rappeler qu’un jour férié célébrant ce saint a été supprimé en Italie en 1977, lors de mesures d’austérité. Aujourd’hui, avec la perspective du 800e anniversaire de la mort du saint, ses partisans estiment qu’il est temps de rétablir cette fête, qui résonne comme un message fort en faveur de la paix et de la nature.
Le chef du parti Noi Moderati, Maurizio Lupi, a déclaré que cette décision représente un “appel à la paix, à la cohésion, à la valeur de la nature” ainsi qu’à une spiritualité dont le monde moderne a grand besoin. L’Italie compte actuellement 11 jours fériés, un nombre similaire à celui de nations comme la France et la Grèce, mais inférieur à d’autres pays européens comme Chypre ou l’Espagne.
En parallèle, le débat sur les jours fériés en France continue d’alimenter les discussions. L’ancien Premier ministre François Bayrou a soulevé l’indignation en évoquant la suppression de deux jours fériés pour renflouer les caisses de l’État. Le contrecoup a été rapide, amenant son successeur à abandonner ce projet controversé. Au même moment, certains législateurs en Italie réclament également un nouveau jour férié pour célébrer la Saint-Joseph, bien que cette proposition n’ait pas encore abouti.