D’après une récente enquête du groupe Randstad, une majorité d’entreprises en France peinent à recruter leurs cadres. En effet, 64% des entreprises rencontrent des difficultés à recruter un cadre en 2022, soit une hausse de 14 points par rapport à l’année précédente. L’étude met en lumière un phénomène en constante augmentation : le recours au réseau pour le recrutement. En 2024, 57% des offres ont été pourvues grâce à cette pratique, soit une hausse de 4 points par rapport à 2023.
Si vous êtes récemment candidat pour un emploi, en soumettant soigneusement votre CV et votre lettre de motivation, sachez que cette pratique tend à devenir minoritaire. En effet, en se basant sur les données de Randstat France (spécialisé dans le domaine de l’intérim et des ressources humaines), Le Parisien note que trouver un emploi grâce à ses connexions et connaissances est une pratique de plus en plus courante. En 2021, 2 recrutements sur 5 étaient effectués par cette démarche, en 2023, 53% des postes ont été pourvus de cette façon, et en 2024, ce chiffre passe à 57%, indiquant que le marché dit “invisible” gagne du terrain.
“La montée en puissance de LinkedIn et l’importance croissante des connexions et des candidatures spontanées ont favorisé l’essor du marché invisible du travail en France.”
Concernant les secteurs spécifiques, le Parisien a répertorié les professions les plus concernées par cette tendance. Les employés de libre-service qui travaillent dans les rayons de magasins sont en tête de liste, avec 17.363 postes pourvus grâce au réseau, suivis par les maçons (12.397 postes pourvus), les agents administratifs (11.158), les agents de service hospitalier (9.938) et les employés de ménage (9.908). Le secteur de la restauration est également très concerné par cette tendance, avec 99% des postes d’aide cuisinier en Île-de-France, 98% des postes de plongeurs et 84% de postes de cuisiniers pourvus par le bouche-à-oreille.
Cette nouvelle façon de recruter est également très variée en termes de régions. Par exemple, la Corse occupe la première place avec 75% des emplois pourvus par le bouche-à-oreille. Plus précisément, le métier d’ouvrier est le plus concerné, avec 96% des emplois pourvus de cette manière. L’Île-de-France et les Hauts-de-France occupent respectivement la deuxième et la troisième place, avec 64% et 59% des emplois pourvus par le bouche-à-oreille.