Un récent numéro de la revue Formation Emploi, publiée par le Centre de Recherches pour l’Éducation, la Formation et l’Emploi (Céreq), met en lumière les défis persistants pour assurer une formation continue adéquate pour les travailleurs à faible qualification. Ces travaux, menés dans un contexte de tensions sur le marché du travail et de bouleversements apportés par l’intelligence artificielle, semblent plus pertinents que jamais considérant l’importance accrue des travailleurs de “première ligne” pendant la crise du Covid.
La question de l’accès à la formation pour ces travailleurs, souvent reléguée au second plan, est devenue centrale. Mais en dépit des efforts déployés par les politiques publiques et par certaines entreprises, le numéro pointe que les résultats obtenus sont encore loin d’être satisfaisants. Des difficultés qui, selon le Céreq, résident principalement dans des politiques publiques qui peinent à atteindre leur cible.
Malgré des efforts considérables, les politiques de formation continue des travailleurs faiblement qualifiés témoignent encore de déficits importants.
L’analyse a également révélé que le défi ne se limitait pas aux politiques publiques. Les entreprises elles-mêmes sont souvent peu enclines à investir dans la formation de ces travailleurs. Cette réticence pourrait être liée à une perception que ces emplois, souvent perçus comme temporaires ou transitoires, ne nécessitent pas d’efforts substantiels en termes de formation.
Le dossier “Chiffrer et déchiffrer la dynamique de l’emploi peu qualifié”, paru dans Formation Emploi, lance un appel vibrant pour une action décisive et de meilleures stratégies. Il insiste sur le fait que la valorisation de ces travailleurs, qui ont été essentiels durant la pandémie, requiert une attention soutenue à leur formation continue, afin de répondre aux défis du marché du travail actuel et futur.