Emploi des seniors: patronat et syndicats se donnent une dernière chance pour trouver un accord

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Des négociations entre syndicats et employeurs pour un accord concernant l’emploi des seniors vont avoir lieu mardi. Faisant suite à une intense et longue journée de pourparlers, le gouvernement attend le résultat pour proposer une nouvelle réforme de l’assurance chômage. Pour contrebalancer l’élévation de l’âge de départ à la retraite à 64 ans, les syndicats cherchent à obtenir des compensations pour les salariés. Les organisations patronales ont dernièrement présenté un projet d’accord aux syndicats, qui a servi de base pour les négociations de lundi, mais les revendications syndicales n’y sont guère représentées. Pour augmenter leurs chances d’aboutir à un accord, les négociateurs ont décidé de se rencontrer mardi à 10h afin de discuter du texte dans son intégralité.

Des désaccords sur les parcours professionnels ont été soulevés, en particulier sur la fréquence des entretiens professionnels au cours de la carrière et sur les reconversions professionnelles. Selon Sandrine Mourey, négociatrice de la CGT, ce texte marque un recul pour les salariés. Ainsi, à la fin d’une formation pour un nouveau métier, le contrat initial du salarié pourrait être résilié, sans aucune indemnité de départ. “Pour toutes les organisations syndicales, il faut qu’il y ait le maintien du contrat de travail,” a ajouté Mme Mourey.

Le projet d’accord envisage de créer un “contrat de valorisation de l’expérience” pour faciliter l’embauche des chômeurs de plus de 50 ans. Un contrat romptible par l’employeur dès que le salarié a atteint l’âge légal de départ en retraite sans pénalité financière, ce qui n’est pas sans susciter les critiques des syndicats.

Bien que l’emploi des seniors soit désormais un sujet de négociation distinct, le manque de spécification des termes de la négociation et l’absence de dispositions concernant les entreprises de moins de 300 salariés demeurent des points de contention pour les syndicats.

Malgré les points de dissension, si un accord est trouvé, le gouvernement a promis d’intégrer ce texte dans la loi, afin d’augmenter le taux d’emploi des seniors. Cependant, le Compte épargne temps universel (CETU), soutenu par la CFDT mais rejeté par le MEDEF et la CPME, est absent du projet d’accord. Il pourrait néanmoins être discuté séparément à l’initiative de l’Union des entreprises de proximité (U2P).

L’avenir de cette négociation sera déterminant, non seulement pour l’indemnisation des seniors, mais aussi pour la future réforme de l’assurance chômage annoncée pour 2024 par le premier ministre Gabriel Attal. Malgré l’opposition de certaines parties de la majorité et des syndicats, cette réforme vise à durcir encore les conditions d’indemnisation des chômeurs pour inciter au retour à l’emploi.

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