Après l’échec de la négociation “Pacte de la vie au travail” au printemps, les acteurs du dialogue social ont trouvé un compromis sur l’emploi des seniors ce 14 novembre. Un accord qui a reçu l’approbation unanime des organisations patronales et syndicales, excepté la CGT qui donnera sa position le 3 décembre, suite à une consultation interne. Cependant, la délégation syndicale a déjà exprimé son opposition à cette entente.
Ce nouvel Accord National Interprofessionnel (ANI) “en faveur de l’emploi des salariés expérimentés” est le fruit d’une négociation menée tambour battant, ayant débuté seulement le 22 octobre dernier. Un consensus “express”, concentré sur un objectif restreint, a en effet été trouvé en un temps record.
“Bien que l’accord ait été adopté à la quasi-unanimité, les questionnements sur la formation ont été évoqués uniquement en périphérie des discussions.”
L’enjeu fondamental de la formation des salariés, particulièrement crucial dans le contexte actuel d’accélération de la transition numérique et écologique, a en effet été relégué en marge des discussions. Le contenu de cet accord reste ainsi centré sur l’employabilité des travailleurs seniors, sans intégration transversale d’une réflexion sur le développement de leurs compétences et de leurs qualifications.
Le flou persiste donc quant à la mise en œuvre concrète des mesures prévues par l’accord, et leur impact direct sur la qualité et la pérennité de l’emploi des salariés âgés. La CGT, tout comme d’autres observateurs du champ social, attend davantage de précisions et d’engagements avant de se prononcer.