Embauches: des perspectives “en recul” en 2024 mais toujours à un “très haut niveau”

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L’enquête annuelle de France Travail pour 2024 fait état d’une diminution notable des intentions d’embauche par rapport à l’année précédente. Cependant, ces chiffres restent supérieurs à ceux enregistrés avant la crise sanitaire du Covid-19 en 2019. Plus spécifiquement, on observe près de 2,8 millions d’intentions d’embauche pour l’année à venir, soit une réduction d’environ 257 000 intentions par rapport à 2023 (-8,5%). Cette baisse concerne aussi bien les emplois durables, qui représentent 61% d’intentions d’embauche (-11 points), que les intentions d’embauches en général, avec environ 28,2% des établissements envisageant d’embaucher contre 31% en 2023.

Toutes les tailles d’entreprises sont impactées par ce recul des intentions d’embauche, indépendamment du secteur d’activité. Néanmoins, ce retrait est particulièrement marqué dans le secteur de la construction, avec une chute de 18,1%. La baisse des projets de recrutement est aussi palpable dans toutes les régions, notamment dans les Hauts-de-France et en Auvergne-Rhône Alpes, où les perspectives sont plus faibles que dans le Sud de la France.

La baisse des projets de recrutement est constatée dans toutes les régions, avec des perspectives plus faibles dans le Nord de la France que dans le Sud.

Malgré le repli généralisé des intentions d’embauche, certains secteurs continuent de susciter l’intérêt des employeurs. On y retrouve notamment les métiers de l’hôtellerie-restauration (serveurs, cuisiniers…), de l’agriculture, ainsi que ceux de l’aide à la personne et du soin.

Parmi les difficultés de recrutement anticipées par les employeurs pour 2024 figurent le manque de candidats, le profil inadéquat de ces derniers et les conditions de travail proposées (déficit d’image, manque de moyens financiers). Ces obstacles concernent tous les types d’entreprises et particulièrement des métiers tels que les carrossiers automobiles, les professions du bâtiment (couvreurs, charpentiers) ou encore les métiers de la santé (pharmaciens, médecins).

L’enquête, qui a été réalisée en collaboration avec le Credoc entre octobre et décembre 2023, a mobilisé plus de 426.000 établissements. Malgré le retrait des intentions d’embauche, ce dernier reste à un “très haut niveau”, d’après Stéphane Ducatez, directeur général adjoint chargé du réseau de France Travail.

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