La collectivité de Lyon est en train de finaliser une note de service pour encadrer les conditions de grèves des agents des écoles. Le texte, qui a été présenté aux syndicats le lundi 10 juin, envisage de retenir une journée de salaire, même si les grévistes ne quittent leur poste que pour quelques heures.
Lundi 10 juin, les restaurants scolaires de 80 écoles sur les 208 de la collectivité de Lyon étaient fermés et une quarantaine n’accueillait les enfants que s’ils étaient munis d’un pique-nique. À la pause méridienne, les agents des écoles avaient quitté leur poste et s’étaient réunis devant la mairie pour protester contre le projet de note de service de l’exécutif encadrant le droit de grève dans les écoles. Plusieurs dizaines d’agents ont ensuite fait irruption au Comité Social Territorial (CST), où était discuté ce texte polémique.
« Cette note de service, qui devrait faire l’objet d’une délibération lors du conseil municipal du 27, est source de désordre manifeste parmi les agents des écoles lyonnaises. »
Les syndicats voient dans cette mesure une atteinte à la liberté de grève et ont exprimé leur volonté de lutter contre ce qu’ils considèrent comme une atteinte aux droits fondamentaux des travailleurs. Le débat autour de cette note de service soulève la question de la représentativité des syndicats, parfois laissée à la discrétion des employeurs dans le contexte des Comités Sociaux Territoriaux.
La finalité de cette note, ainsi que les réactions qu’elle suscite, témoignent de l’évolution en cours du dialogue social au sein des collectivités territoriales. La suite de ce dossier fera sans aucun doute l’objet d’attentions soutenues, tant de la part des acteurs locaux que des observateurs externes.
