Une mesure provoque actuellement des remous dans les rangs des praticiens français. Attendue pour être examinée mercredi en commission des affaires sociales de l’Assemblée nationale, elle consiste à inciter, voire à contraindre les jeunes médecins à exercer dans les zones présentant une pénurie de professionnels de santé, communément appelées “déserts médicaux”. Une proposition que les syndicats de médecins dénoncent avec véhémence, la qualifiant de “simpliste” et “démagogique”.
La perspective d’une obligation légale n’est pas du goût de tous et a le don d’irriter les syndicats de médecins. Ces derniers estiment qu’au lieu d’adopter une telle mesure coercitive, l’État devrait plutôt investir dans la formation de nouveaux médecins et améliorer les conditions d’exercice des professionnels déjà en place. “La contrainte ne résoudra pas le problème des déserts médicaux. C’est une vision simpliste et démagogique”, critiquent-ils.
“La solution pour résoudre le problème des déserts médicaux ne peut se réduire à la contrainte, mais doit plutôt passer par un ensemble de mesures visant à rendre ces territoires attractifs pour les jeunes médecins.”
Néanmoins, il est incontestable que la France rencontre un réel déficit en matière d’accès aux soins dans certaines régions. Les politiques mises en œuvre jusqu’à présent n’ont pas réussi à résoudre ce problème. Ainsi, bien que la mesure envisagée puisse sembler drastique, elle soulève une question cruciale: comment garantir une offre de soins équilibrée sur tout le territoire national?
La commission des affaires sociales de l’Assemblée nationale aura la délicate mission d’y répondre en examinant la mesure cette semaine. Si elle est validée, elle sera débattue en hémicycle la semaine prochaine. Le débat promet d’être houleux entre les représentants du gouvernement et des médecins, tous deux défendant des visions fondamentalement différentes de la manière de répondre aux problématiques de santé publique.
