Créé par un décret du 20 mai 2014, le régime indemnitaire tenant compte des fonctions, des sujétions, de l’expertise et de l’engagement professionnel, le Rifseep, a dix ans. A-t-il atteint les objectifs qui lui avaient été assignés à l’origine, à savoir, la simplification du système de primes, la reconnaissance des fonctions et la valorisation de l’engagement? C’est la question que beaucoup se posent.
Selon le cabinet KPMG, qui a récemment présenté un bilan de sa mise en œuvre, le Rifseep a globalement permis des augmentations, à la fois, des salaires et des enveloppes dédiées aux régimes indemnitaires (RI) et rendu les rémunérations plus équitables. L’exemple de la ville de Blagnac en est un parfait témoignage, où 69 % des agents y ont gagné, dont 79 % de la catégorie C.
“Le Rifseep a également mené à une plus grande transparence; les agents savent où ils se situent et quelle sera l’incidence financière s’ils changent de poste”
Au département du Cher, 300 000 euros supplémentaires ont été affectés au RI au moment du passage au Rifseep, en 2017, et 700 000 euros sur trois ans, en 2019, lors de sa révision. Après une révision en février, la deuxième version du Rifseep de Castanet-Tolosan garantit 140 euros de RI a minima, contre 90 euros auparavant, et l’enveloppe annuelle a été portée de 550 000 à 750 000 euros.
Cependant, malgré l’utilisation d’un nombre important d’indicateurs pour coter les postes, il est parfois difficile de trouver une clarté au système. En effet, les déclinaisons spécifiques pour chaque organisation peuvent mener à l’établissement d’un Rifseep unique par collectivité.