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La ménopause, qui touche plus de 17 millions de femmes en France, demeure un sujet délicat à aborder dans le milieu professionnel. Selon un sondage récent, 53% des femmes ménopausées n’en parlent jamais au travail, et plus d’une sur quatre a déjà dissimulé ses symptômes par crainte de discrimination. Ce silence révélateur contribue à un tabou qui perdure, alors que les symptômes tels que bouffées de chaleur, fatigue et troubles de l’humeur peuvent fortement impacter la productivité et le bien-être de ces femmes.
Les chiffres parlent d’eux-mêmes : 87% des femmes interrogées dans le cadre de l’enquête ont ressenti une gêne au travail liée à leurs symptômes. Des témoignages comme celui de Samantha, 54 ans, qui qualifie les jours de “moins bien” de “hyper violents”, illustrent l’intensité de cette expérience. La peur de perdre des opportunités professionnelles ou de subir des répercussions sur leur carrière incite de nombreuses femmes à cacher leurs difficultés, qui sont pourtant naturelles et doivent être prises en compte par les entreprises.
“Ce que l’on vit durant cette période est une réalité qui mérite d’être mieux comprise et soutenue au travail.”
Les implications économiques de cette situation ne sont pas négligeables : une étude a estimé qu’en moyenne, les femmes perdent 10% de leurs revenus en raison de leur ménopause, sachant que cela est souvent lié à des absences ou à une réduction des heures de travail. Certaines vont jusqu’à refuser des promotions ou démissionner, comme en témoigne Mathilde, qui a quitté son poste à cause de symptômes qu’elle qualifie d'”épouvantables”. La ménopause s’avère ainsi être non seulement un défi personnel, mais également professionnel.
D’autres experts, comme Pierre-François Ceccaldi, professeur en gynécologie obstétrique, soulignent que cette transition peut engendrer des bouleversements émotionnels et psychologiques significatifs, affectant ainsi la vie professionnelle des femmes. “Tout prend une dimension exponentielle émotionnellement”, confie Laurence, une secrétaire administrative qui a récemment commencé à recevoir du soutien. Il est crucial que les entreprises prennent conscience de cette réalité et commencent à aménager des conditions de travail plus adaptées, en reconnaissant le besoin d’en parler ouvertement.
Finalement, cette période de la vie ne devrait pas être un obstacle, mais plutôt une transition qui peut être gérée avec le soutien approprié. “Ce n’est qu’une étape, le milieu de la vie (…) on va vous aider à franchir ce cap”, assure le Dr Ceccaldi, redonnant espoir à celles qui se sentent accablées par ces symptômes. L’adaptation du milieu professionnel est essentielle pour permettre aux femmes de continuer à s’épanouir dans leur carrière durant cette phase délicate de leur vie.
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