Le futur de l’organisation d’administration de Pau (Pyrénées-Atlantiques) est actuellement au cœur d’un atelier prospectif. Leur but : travailler à penser collectivement aux transitions indispensables. Dans ce contexte, les prospectivistes se font de plus en plus présents. Ils interviennent dans de nombreuses intercommunalités, certains départements et régions. Leur parcours et leurs missions sont variés, preuve de la nécessité de leur présence dans la mise en œuvre de politiques d’avenir.
En hiver 2021, le club Prospective de l’Association des directeurs généraux des communautés de France (ADGCF) a publié son “Manifeste pour une prospective pragmatique”. Selon eux, quel que soit la taille de la collectivité, il apparaît indispensable de développer une fonction prospective pérenne et transversale au sein des services. L’objectif est de définir, choisir et accompagner les transitions face aux bouleversements que subissent nos territoires.
Radia Daoud, cofondatrice du club en 2015, alors qu’elle était responsable de la prospective à Grenoble Alpes, soutient cet engagement. C’est une véritable conviction pour ces professionnels qui analysent une multitude d’enjeux pour penser l’avenir.
“La prospective est plus que jamais nécessaire face aux enjeux actuels et futurs des territoires.”
Par ailleurs, des points de recharge électrique financés par les collectivités sont en cours d’expansion afin de convaincre les Français de passer à la voiture électrique. Cependant, une remise en question se fait sentir, maintenant que de nombreux acteurs privés se sont lancés dans le sujet. D’autres thématiques sont également abordées en marge de ces ateliers prospectifs, tels que le risque de retrait-gonflement des argiles, un des principaux risques climatiques abyssaux, pour lequel le CSTB et le BRGM développent des outils et des méthodes de prévention.
Le futur du secteur de l’eau fait également partie des débats, comme l’évoque Sabrina Soussan, PDG de Suez, dans une entrevue pour “La Gazette”. Selon elle, revoir le prix de l’eau devient de moins en moins un tabou et il est nécessaire de développer de nouveaux marchés. Enfin, une loi, très attendue dans le secteur des déchets et de l’économie circulaire, a été présentée fin mai devant la commission du développement durable, avec 100 propositions pour la remettre dans le droit chemin.