Lorsque des gouvernements ont l’intention de réduire leurs dépenses et de transformer leurs actions publiques, les fonctionnaires deviennent souvent la cible de ces changements. Réduire les dépenses publiques, passer en revue les missions de l’Etat et utiliser de nouveaux outils comme l’intelligence artificielle, sont quelques-unes des tâches dont les ministères français s’occupent actuellement.
Dans ce contexte, le sort de leurs homologues américains est suivi de très près, avec une certaine inquiétude. « La situation économique de nos finances publiques est aussi préoccupante qu’inédite », a déclaré Laurent Marchangeli, ministre de la Fonction publique, lors de sa rencontre avec des dirigeants de l’État le 21 février dernier. Une nouvelle réforme est nécessaire pour s’adapter à cette réalité économique.
« Soyons très clairs dès le départ : les petits coups de barre ne pourront pas fonctionner cette fois-ci », a prévenu le ministre. Les changements à apporter seront profonds et significatifs, et ne se limiteront pas à des ajustements mineurs. Il a ainsi exposé les objectifs des mois à venir, mettant l’emphase sur la réduction des dépenses publiques, la revue des missions de l’Etat et le recours à de nouveaux leviers.
“Cette nouvelle réforme de l’État vise à raisonner sur une quinzaine de grandes politiques.”
Cette réforme d’État a une portée large, impactant une quinzaine de grands domaines de politique publique. L’objectif est ici de garantir la pérennité des finances publiques et d’assurer l’efficacité des actions de l’État, grâce notamment à une utilisation plus large de l’intelligence artificielle. Une tâche cruciale confiée aux fonctionnaires, véritable pierre angulaire des réformes de l’État.