Le premier semestre de l’année 2024 a été une période difficile pour les entrepreneurs, selon un rapport récent de l’association GSC et du cabinet Altares. L’accélération des défaillances d’entreprises a entraîné une importante perte d’emplois pour les dirigeants. En effet, près de 30.000 chefs d’entreprise ont perdu leur emploi au cours du premier semestre 2024, soit une augmentation de 20% par rapport à la même période l’an dernier.
Ces mauvais chiffres révèlent une tendance inquiétante. En dépit de “l’envie d’entreprendre” qui caractérise la France depuis une vingtaine d’années, environ quatre entreprises sur dix ne réussissent pas à survivre jusqu’à leur cinquième année d’existence. Comme le note Thierry Millon, directeur des études Altares, cette situation est particulièrement pénible pour les patrons âgés de plus de 50 ans qui peinent à envisager leur rebond.
“Nos créateurs d’emplois et de richesses sont abandonnés dès lors que leur navire chavire”, regrette Anthony Streicher, président de l’association GSC.
L’étude met également en lumière que les structures de moins de cinq salariés ont été les plus touchées, avec près de neuf pertes d’emploi sur dix. En outre, une grande partie de ces entreprises souffrent de “structures financières insuffisantes qui les fragilisent”, souligne l’étude. Ce sont notamment les dirigeants dont le chiffre d’affaires est inférieur à 500.000 euros qui sont les plus touchés, représentant 76,5% des personnes affectées.
Cette crise affecte les entrepreneurs de tous âges, et impacte également tous les secteurs. Ainsi, le domaine de la construction, le commerce, le transport et la logistique, ainsi que le service aux entreprises ont tous connu une hausse importante des défaillances d’entreprises. La crise de l’emploi dans le secteur de l’hôtellerie-restauration s’est également accentuée , bien que dans une moindre mesure.
Pour Anthony Streicher, président de l’association GSC, cette situation dramatique doit devenir “un sujet prioritaire” pour le nouveau Premier ministre.