Selon un récent rapport divulgué par l’association GSC et le cabinet Altares, la première moitié de l’année 2024 a observé une hausse notable de défaillances d’entreprises, provoquant ainsi un nombre croissant de chômeurs parmi les chefs d’entreprise. En fait, presque 30 000 dirigeants ont perdu leur emploi durant les six premiers mois, ce qui représente une augmentation de 20% par rapport à la même période l’année précédente. L’étude a noté une remarquable hausse de 18,4% par rapport à l’année précédente, concernant 29.958 dirigeants.
En dépit de la desire populaire d’entreprendre qui a caractérisé ces deux dernières décennies en France, l’avenir ne s’annonce pas radieux pour toutes les entreprises. “Environ quatre entreprises sur dix ne fêteront pas leur cinquième anniversaire”, souligne le directeur des études d’Altares, Thierry Millon. Les plus touchés sont les dirigeants âgés de plus de 50 ans qui auront davantage de mal à se reconstruire suite à cet impact.
“Nos créateurs d’emplois et de richesses sont abandonnés dès lors que leur navire chavire”, déplore Anthony Streicher, président de l’association GSC.
Les petites structures de moins de cinq employés constituent la majorité des pertes d’emplois, ce qui représente près de neuf emplois perdus sur dix. Le nombre de dirigeants d’entreprises de 6 à 9 employés ainsi touchés a connu une hausse de 40,2% à 1.661, tandis que le nombre de chefs d’entreprises de PME de 10 à 19 employés a augmenté de 31,1% à 1.378.
Le rapport met l’accent sur le fait que ces entreprises ont été vulnérabilisées par des “structures financières insatisfaisantes”. Les dirigeants dont le chiffre d’affaires est inférieur à 500.000 euros ont été le plus affectés, représentant 76,5% des personnes touchées. Le taux de chômage parmi les dirigeants a augmenté de manière similaire pour toutes les tranches d’âge.
Les secteurs les plus touchés se trouvent, sans surprise, dans le domaine de la construction, où 7.669 chefs d’entreprises ont perdu leur emploi au premier semestre (+34,2%). Le commerce (6.456), le transport et la logistique (1.296), les services aux entreprises (3.716) et l’hôtellerie (3.734) ont également souffert d’une hausse importante des défaillances d’entreprises.