De la gratuité à cent euros : un CPF plus économe ? – Centre Inffo

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Depuis le 2 mai 2024, les salariés qui souhaitent utiliser leur Compte Personnel de Formation (CPF) doivent désormais s’acquitter d’un ticket modérateur de 100 euros pour toute formation. Ce changement majeur dans le fonctionnement du CPF pourrait dissuader certains employés d’accéder à la formation professionnelle continue.

Les entreprises sont tout à fait en mesure d’abonder le CPF de leurs employés afin d’encourager ces derniers à suivre des formations alignées sur leurs objectifs. Cependant, cela irait à l’encontre des économies d’échelle envisagées par le gouvernement en instaurant ce ticket modérateur. En outre, cette nouvelle modalité de financement entraînerait sans doute une hausse du coût des formations proposées par les organismes de formation.

D’autre part, le ticket modérateur du CPF pourrait favoriser un phénomène de “shrinkflation”, c’est-à-dire une réduction de la quantité ou de la qualité des formations sans baisse notable de leur prix. En effet, face à une moindre prise en charge de la formation par le CPF, les organismes de formation pourraient être tentés de réduire leurs offres ou de diminuer la qualité de leurs prestations. Ce qui n’est pas sans conséquence pour les travailleurs en quête d’amélioration de leurs compétences.

“Pour être réellement économe, il faudrait changer de paradigme et considérer le CPF comme une assurance employabilité pour les travailleurs.”

Face à cette situation, il est envisagé de repenser la perception du CPF en le considérant davantage comme une assurance employabilité pour les travailleurs plutôt que comme un simple outil de formation financé par la collectivité. Cette perspective pourrait ouvrir la voie à des mesures favorisant une utilisation plus judicieuse et ciblée du compte personnel de formation, tout en instaurant le partage des coûts entre les parties prenantes.

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