La crise sociale frappe durement le secteur de l’abattage en France. Un véritable coup dur est porté aux abattoirs du pays avec la menace de fermeture qui pèse sur un tiers d’entre eux. En effet, une soixantaine des 203 abattoirs que compte le pays pourraient fermer leurs portes d’ici trois ans.
Plusieurs facteurs sont à l’origine de cette situation critique. D’une part, la consommation de viande est en baisse constante sur le territoire français. Ce changement des comportements alimentaires a des répercussions en chaîne sur l’ensemble de l’industrie de l’élevage, qui voit également son cheptel diminuer. D’autre part, le coût des énergies, notamment du gaz et de l’électricité, a été multiplié par trois. Une hausse qui met à mal la rentabilité des abattoirs.
En outre, la rémunération des éleveurs a, elle aussi, connu une importante hausse. Cela s’accompagne d’une charge de travail de plus en plus lourde pour ces derniers, qui peinent à recruter du personnel qualifié. La filière de l’élevage et de l’abattage se trouve donc dans une situation économique extrêmement tendue.
“Face à la baisse de consommation de viande, la diminution du cheptel et l’augmentation des coûts, la fermeture d’un tiers des abattoirs français semble inévitable d’ici trois ans.”
En conclusion, la viande française se trouve à un tournant critique. La fermeture possible d’un tiers des abattoirs nationaux aura des conséquences économiques et sociales graves, non seulement pour les éleveurs, mais aussi pour tous les acteurs de la filière viande. Il est donc crucial de repenser le modèle d’élevage et d’abattage français pour le rendre plus durable et respectueux de l’animal, tout en assurant une juste rémunération à tous les acteurs de la chaîne.