La Ministre du travail et de l’emploi, Astrid Panosyan-Bouvet, a fait une annonce majeure ce jeudi 3 avril, devant l’Association des journalistes de l’information sociale. Elle a déclaré le lancement imminent d’une négociation nationale interprofessionnelle sur les transitions professionnelles. Cette déclaration marque un tournant ambitieux dans l’approche gouvernementale de la gestion des carrières et du paysage professionnel en pleine évolution.
Cette négociation, qui débutera dans les prochains jours, fait suite à un constat formulé lors de la 19ème Université d’hiver de la formation professionnelle par Astrid Panosyan-Bouvet elle-même. Elle a souligné que les dispositifs actuels de transition professionnelle, comme Transco, sont inefficaces, et compliqués à mettre en place. C’est un résultat de taille, sachant qu’à peine 1000 personnes par an réussissent à se reconvertir grâce à ces dispositifs.
La critique ne se concentre pas seulement sur Transco. Selon la Ministre, Pro A est monopolisé par les mêmes entreprises, ne bénéficiant qu’à 10 000 salariés chaque année. De même, seulement 20 000 personnes par an accèdent à des projets de transition professionnelle (PTP), l’ancien dispositif de congé individuel de formation (CIF).
“Notre objectif est de rendre la transition professionnelle plus facile et plus efficace pour un plus grand nombre de Français.”
L’enjeu de cette négociation interprofessionnelle est donc de taille. Il s’agit de restructurer l’approche actuelle de la transition professionnelle, rendue obsolète par une réalité professionnelle en constante évolution. Le but premier est d’augmenter le nombre de reconversions et de rendre les dispositifs de transition plus accessibles et efficaces pour tous les Français.
