Congés estivaux 2025 : la réalité du droit à la déconnexion

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Les congés d’été approchent, mais un constat s’impose : les salariés parviennent-ils réellement à déconnecter ? La dernière étude d’Indeed révèle une réalité préoccupante, où les intentions affichées se heurtent à des pratiques effectives souvent loin des idéaux. Bien qu’une majorité significative, soit 86 % des salariés interrogés, reconnaisse l’importance de ne pas être dérangé pendant leurs vacances, seulement 52 % d’entre eux affirment réussir à couper totalement avec leur travail. Cet écart illustre un dilemme croissant, frustrant pour beaucoup.

Cela est particulièrement frappant chez les jeunes générations. Tandis que 67 % des baby-boomers réussissent à se déconnecter complètement, seuls 38 % des membres de la génération Z y parviennent. Ce constat peut surprendre, car cette génération, bien que moins exposée à des responsabilités professionnelles lourdes, est aussi celle qui reste la plus connectée. Notifications incessantes, accès aux messageries professionnelles via smartphone et présence sur les réseaux sociaux liés au travail contribuent à brouiller les frontières entre vie personnelle et professionnelle.

La réalité du droit à la déconnexion doit être transformée de l’intention à l’action, en favorisant une culture d’entreprise respectueuse du repos.

Un salarié sur cinq avoue ne jamais décrocher et dans 11 % des cas, c’est l’entreprise qui impose cette disponibilité. La pression est particulièrement désagréable chez les moins de 35 ans, où 18 % se disent affectés, et pour les auto-entrepreneurs, chiffre qui s’élève à 24 %. Ce phénomène révèle une forme de FOMO professionnel (peur de manquer une opportunité) exacerbée par une culture d’hyperconnexion. En dépit du droit à la déconnexion inscrit dans la loi depuis 2017, son application reste floue et défient la réalité du quotidien des employés.

Du côté des employeurs, le constat est tout aussi alarmant. Seuls 19 % estiment que leurs salariés réussissent vraiment à déconnecter pendant leurs congés. Pire encore, 5 % d’entre eux admettent attendre que leurs équipes restent attentives, même durant leurs vacances. Les pratiques ne correspondent pas toujours aux valeurs affichées par les entreprises, et 42 % des salariés affirment que leur manager ne respecte pas le droit à la déconnexion. Ce chiffre monte à 53 % chez les plus jeunes, soulignant des inégalités entre les intentions des représentants de la direction et les pratiques vécues par les employés.

Face à cette situation, de nouvelles attentes émergent. Les salariés souhaitent davantage de flexibilité dans la prise de congés. Parallèlement, la tendance du télétravail depuis son lieu de vacances, désignée par le terme “workation”, se développe rapidement, avec 34 % des répondants y ayant déjà eu recours – un chiffre qui atteint 65 % chez les moins de 35 ans. Il devient essentiel pour les départements des ressources humaines de prendre conscience de cette évolution. Comme le souligne Eric Gras, expert chez Indeed, il est crucial de transformer le droit à la déconnexion en une réalité concrète, en instaurant une culture d’entreprise valorisant le repos et des pratiques managériales claires avant le départ en congé.

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