Le congé parental 2025 permet aux parents de suspendre ou de réduire leur activité professionnelle après la naissance ou l’adoption d’un enfant, et peut durer jusqu’aux trois ans de l’enfant, soit à temps plein soit à temps partiel. Cependant, force est de constater que ce dispositif présente des limites notables. En effet, il est majoritairement pris par les mères, en partie en raison d’une indemnisation faible et d’une durée prolongée, ce qui renforce un déséquilibre entre les sexes sur le marché du travail.
Ce phénomène est particulièrement préoccupant car la faible compensation, environ 400 euros par mois, dissuade de nombreux pères de prendre un congé prolongé. En conséquence, les mères se retrouvent souvent à s’éloigner durablement du monde professionnel, face à des solutions de garde qui ne répondent pas toujours à leurs besoins. Pour les entreprises, ce congé parental représente également une contrainte logistique : les absences prolongées nécessitent des remplacements complexes et un suivi minutieux des retours au poste.
Le futur congé parental pourrait révolutionner l’engagement des deux parents dès la naissance de l’enfant.
Dans ce contexte, le gouvernement français envisage de refondre le dispositif actuel pour le rendre plus attractif et équilibré. Le projet de loi de financement de la Sécurité sociale pour 2026 prévoit la mise en place d’un nouveau congé de naissance, qui pourrait entrer en vigueur à partir de 2027. Ce congé permettrait à chaque parent de bénéficier d’une durée de un à deux mois de congé indemnisé, favorisant une répartition plus équitable des responsabilités parentales dès les premiers mois de la vie de l’enfant.
Cette réforme vise non seulement à soutenir la natalité, qui est en déclin constant depuis 2011, mais également à promouvoir l’égalité professionnelle. En augmentant l’indemnisation jusqu’à 70 % du salaire net le premier mois, puis 60 % le deuxième mois, et en permettant aux parents de prendre ces congés simultanément ou en alternance, le gouvernement espère éliminer les freins économiques qui dissuadent les couples de fonder une famille.
Les employeurs devront également s’adapter à cette transformation importante. Il sera nécessaire de repenser les politiques internes de remplacement et d’anticiper des absences de courtes durées, mais rémunérées. Au-delà de la logistique, cette évolution appelle à une sensibilisation des managers à la culture du partage parental, essentielle pour assurer un équilibre entre vie professionnelle et vie familiale. Ainsi, la création d’un congé de naissance représente une mutation significative de la parentalité au travail en France, offrant aux parents la possibilité de vivre ces moments précieux sans sacrifier leur carrière.
