Organiser une formation professionnelle adaptée aux réalités de terrain dans un environnement en pleine transformation est un défi majeur d’aujourd’hui. C’est ce qu’ont mis en lumière les intervenants lors de la table ronde de clôture de la journée sur « Le défi de la formation à l’ère des transitions », récemment organisée au Conservatoire nationale des arts et métiers à Paris.
Le contexte en mutation exige d’innover dans les méthodes de formation. Pour illustrer ce constat, deux exemples ont été évoqués lors de cette rencontre. Le premier, présenté par Christian Peltier, chercheur et coordinateur du département agricultures et transition à la Bergerie nationale, a trait à l’enseignement de nouvelles méthodes de production agricole. L’enjeu de celui-ci est de prendre en compte l’objectif de développement durable en opposition à des années d’enseignement productiviste durant les « 30 glorieuses ».
“L’enjeu du développement durable nécessite de ‘re-complexifier le travail’, d’adapter les situations et les problèmes selon le territoire cultivé, dans un environnement socio-économique instable (crises alimentaires, chute des prix sur les marchés…)”
Peltier a expliqué que cet enseignement productiviste a créé un « verrou socio-technologique » difficile à déverrouiller aujourd’hui. Toutes ces situations, qualifiées d'”inquiétantes”, appellent à une remise en question de l’approche actuelle de la formation.
Cet article, conçu pour éclairer les abonnés du Quotidien de la formation, souligne l’importance d’une adaptation constante des méthodes de formation pour répondre au mieux aux exigences du monde professionnel en pleine transition.
