Un nombre croissant d’entreprises du secteur animalier adoptent une politique d’entreprise pour le moins inhabituelle : offrir à leur personnel un jour supplémentaire de congé en cas de décès de leur animal de compagnie. Bien qu’il puisse sembler surprenant à première vue, ce genre de disposition répond à la douleur ressentie par beaucoup après la perte d’un compagnon à fourrure, une douleur qui peut être dévastatrice et aussi aiguë que celle de perdre un membre de la famille.
Cette initiative a cependant suscité la controverse. Les critiques soutiennent qu’il ne faut pas créer des congés pour toutes les causes, car cela pourrait encourager les abus et alourdir les charges administratives des entreprises. Ils estiment également que la tristesse pour la perte d’un animal ne peut être mise au même niveau que la tristesse pour un être humain.
“Cependant, la perte d’un animal peut être aussi importante que celle d’un proche et offrir un jour pour le deuil pourrait soulager les employés en deuil, tout en renforçant l’attractivité des entreprises.”
En dépit des critiques, ceux qui soutiennent les congés en cas de décès d’un animal de compagnie soutiennent qu’une telle mesure pourrait effectivement avoir un impact positif sur la productivité des employés et l’attractivité de l’entreprise. D’après eux, accepter que la perte d’un animal puisse avoir un véritable impact émotionnel, au même titre que n’importe quelle autre perte personnelle importante, serait une preuve d’humanité et de compréhension. Cela pourrait aussi contribuer à un environnement de travail plus respectueux et empathique.
En France, aucune disposition légale n’existe actuellement concernant un congé pour le décès d’un animal de compagnie. En attendant qu’une telle mesure soit débattue au plus haut niveau, il semble que les entreprises elles-mêmes prennent l’initiative de reconnaître la douleur que peut représenter pour certains la perte d’un animal.