La perte d’un animal de compagnie peut être une expérience dévastatrice pour ses propriétaires. Reconnaissant ce fait, la société madrilène Patitas&Co a décidé d’accorder à ses salariés trois jours de congés payés en cas de décès de leur compagnon à quatre pattes. Ce geste humain, rapporté par le média 3/24, marque un tournant dans la manière dont certaines entreprises perçoivent le lien entre l’homme et l’animal.
La fondatrice de Patitas&Co, Claudia Cañellas, a expliqué lors de son intervention dans l’émission “Tot es mou” de TV3 que “le deuil d’un animal de compagnie est terrible, pire encore que celui de certains membres de la famille avec lesquels nous ne passons pas beaucoup de temps”. Cette vision empathique a conduit l’entreprise à offrir ce congé, permettant ainsi à ses employés de faire face à cette douleur sans la pression du travail.
Des mesures similaires commencent à émerger, reflet d’une évolution sociétale vers la reconnaissance de la souffrance causée par la perte d’un animal.
Chez Patitas&Co, tous les animaux de compagnie sont concernés par ce dispositif : qu’il s’agisse d’un chat, d’un chien, d’un cochon d’Inde ou d’autres animaux, les salariés peuvent prendre ce congé pour faire leur deuil. Claudia Cañellas souligne qu’il ne s’agit pas de hiérarchiser la douleur des individus : “Car il n’y a pas de douleur meilleure ou pire qu’une autre.” Cette approche inclusive a été bien accueillie par les 33 employés de l’entreprise.
Depuis la mise en œuvre de cette nouvelle politique de congés, Patitas&Co a vu plusieurs autres entreprises les contacter pour s’informer sur ce dispositif. En parallèle, en France, certaines structures, comme la SPA, ont également commencé à prendre des mesures similaires. Elles offrent à leurs salariés la possibilité de poser un jour de congé supplémentaire en cas de décès de leur animal, sous condition de présenter un certificat vétérinaire. Cependant, il est à noter que la loi française ne prévoit pas de congé de deuil pour la perte d’un animal, contrairement au cadre établi pour les décès des proches.
Ce développement au sein de Petitas&Co et d’autres sociétés évoque un changement de société vers une plus grande reconnaissance de la souffrance liée à la perte d’un animal de compagnie. Alors que de nombreuses entreprises sont encore en retard sur cette question, l’initiative de Patitas&Co pourrait inciter d’autres à suivre cette voie, s’efforçant de créer un environnement de travail qui prenne en compte le bien-être émotionnel de leurs employés.
