Selon un sondage OpinionWay pour l’ANDRH, les jeunes diplômés manifestent un fort attachement au travail, tout en posant des conditions claires concernant l’équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle, le bien-être, la flexibilité et la confiance. Loin de l’image souvent véhiculée de travailleurs fainéants et égoïstes, cette étude met en lumière une génération investie dans son engagement professionnel. En effet, 86 % des jeunes interrogés estiment que le travail a un impact positif sur leur équilibre de vie et leur bien-être global.
“Le travail apparaît ainsi comme une source de satisfaction pour eux, mais leur engagement ne va pas de soi et vient avec des exigences: équilibre, flexibilité, confiance, autonomie, responsabilité…”, explique Matthieu Bax, vice-président de l’ANDRH. Pour Sophie Sureau, directrice de l’école d’études en ressources humaines ISG RH, il est essentiel de comprendre que même si le travail conserve une place centrale dans leur vie, les jeunes diplômés attendent des entreprises qu’elles répondent à leurs aspirations.
Pour la génération Z, le travail n’est pas un emploi à tout prix, mais selon leurs propres conditions.
Les jeunes diplômés affichent également une vision du parcours professionnel moins linéaire que celle de leurs aînés. Un tiers des jeunes interrogés envisagent d’avoir plus de cinq employeurs au cours de leur carrière, tandis que 21 % se voient rester avec un ou deux employeurs maximum. Cette volatilité est le reflet d’une volonté d’épanouissement et d’un refus de sacrifier leur bien-être. “Malgré un marché du travail pas forcément favorable, ils n’ont pas peur de quitter un job dans lequel ils se sentent mal”, témoigne Sophie Sureau.
En ce qui concerne le management, la génération Z adopte également une approche différente. Alors que 76 % des jeunes travailleurs se disent intéressés par des postes de managers, ils souhaitent un accompagnement et une reconnaissance au-delà de la rémunération. Selon eux, le management doit être une mission temporaire, dénuée de rigidité, adaptée à leur quête de sens et à leur équilibre personnel. “C’est plus divertissant de changer de travail tous les 4/5 ans que de rester dans le même”, conclut Sophie Sureau, soulignant la nécessité pour les entreprises de s’adapter à cette nouvelle dynamique professionnelle.
Cette évolution des mentalités en matière de travail et de management souligne la complexité des aspirations des jeunes diplômés, qui préfèrent des parcours professionnels non linéaires et des environnements de travail flexibles, tout en reconnaissant qu’ils devront potentiellement travailler plus longtemps pour s’épanouir dans leur carrière. Ainsi, le passage d’un modèle de travail traditionnel à un format plus agile et basé sur des projets semble être la clé pour répondre aux attentes de la génération Z.