Ces solutions qui marchent pour prévenir l’absentéisme en entreprise

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De récentes études ont démontré une augmentation significative de l’absentéisme dans les petites entreprises en 2023. Malgré un recul général enregistré comparativement aux records de 2022 en partie attribués au variant Omicron de la Covid, le baromètre Malakoff Humanis 2024 révèle une inversion de la tendance pour les Très Petites Entreprises notamment dans les secteurs de la santé et de l’industrie. En 2023, 40% des salariés des TPE ont été en arrêt maladie, soit une hausse de dix points par rapport à 2021.

Curieusement, cette problématique semble préoccuper peu de dirigeants de TPE. En effet, d’après le même baromètre Malakoff Humanis 2024, bien que 60% de dirigeants en moyenne se disent préoccupés par l’absentéisme au travail, seuls 25% des patrons de TPE en partagent l’inquiétude. Afin d’éveiller leur attention quant à cette question cruciale, Jean-Noël Chaintreuil, directeur à Change Factory, propose de la traduire en indicateur financier en évaluant le coût des remplacements, pertes de productivité et autres impacts directs consécutifs à ces absences.

“Pour changer cela, il faut mettre des indicateurs financiers en face de ces absences, calculer combien cela coûte à l’entreprise en missions non assurées, salaires de remplacement, perte de productivité, etc.”, recommande Jean-Noël Chaintreuil, directeur à Change Factory.

L’absentéisme prolongé ou répété peut déséquilibrer l’organisation au sein des TPE, dues à la petite taille de leurs équipes et la rareté des doublons de poste. Pour contrer ces absences qui peuvent mettre en péril la pérennité de l’entreprise, Guillaume Pertinant, spécialiste de la prévention de l’absentéisme, conseille de conduire un diagnostic individualisé compte tenu de la diversité des situations possibles d’une entreprise à l’autre. Cela peut prendre la forme d’enquêtes et de questionnaires anonymes dans le but de déceler des problèmes tels qu’un environnement de travail toxique ou des conditions de travail insatisfaisantes.

Dans les TPE, bien que les problématiques individuelles soient souvent mieux connues, ces entreprises sont généralement moins équipées que les grandes entreprises pour faire face aux risques lorsqu’ils surviennent. Les entreprises de taille significative (>50 employés avec un délégué syndical), ont l’obligation de négocier des plans de prévention des risques et d’amélioration de la qualité de vie au travail. Par conséquent, il convient de mettre en place des mesures de préventions et d’accompagner pendant et après l’arrêt de travail. “L’entretien de retour à l’emploi est un bon outil. Il faut former les managers à cet entretien pour accueillir le salarié à son retour d’arrêt et lui redonner sa place dans l’entreprise”, insiste l’avocate en droit du travail, Marie Content.

De plus, il est possible d’instaurer des contrôles afin de vérifier la réalité des symptômes ou la prise de médicaments lorsque des indemnités de salaire sont versées par l’entreprise. Cependant, si les arrêts augmentent substantiellement, Marie Content souligne qu’il est nécessaire de mener une réflexion plus globale puisque dans la majorité des cas, c’est l’environnement de travail qui se trouve à l’origine de ces arrêts.

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