Centre Inffo et tout l’écosystème de la formation endeuillés par la mort de Jean-Marie Luttringer

Illustration générée par intelligence artificielle

Jean-Marie Luttringer s’est éteint mercredi 24 septembre, laissant derrière lui un héritage inestimable dans le domaine de la formation professionnelle. Figures emblématiques de la promotion des droits relatifs à la formation, ses travaux et ses réflexions ont contribué à façonner une vision moderne et engageante de l’apprentissage tout au long de la vie. À travers ses livres, ses enseignements et ses chroniques, Luttringer a œuvré sans relâche pour faire de la formation un véritable outil d’émancipation pour les individus, et son impact se mesurera encore longtemps dans les débats qui animent cet enjeu crucial.

Le début de sa carrière s’est joué au Centre national d’information pour la productivité des entreprises (Cnipe), ancêtre de ce qui est aujourd’hui Centre Inffo. C’est dans ce cadre qu’il a commencé à promouvoir la loi Delors du 16 juillet 1971, une législation fondamentale qui a permis de structurer le droit à la formation en France. En se remémorant ce parcours, Luttringer se souvenait de sa curiosité initiale : « J’ai répondu par curiosité et avec l’idée d’exercer cette activité pendant trois ans. De fil en aiguille, j’y suis resté », confiait-il. Une phrase qui témoigne de sa passion et de son investissement dans un domaine qu’il a fait sien.

Jean-Marie Luttringer a consacré sa vie à la formation professionnelle, un héritage qui continuera à nourrir les discussions sur l’autonomie des partenaires sociaux.

Après cette expérience formative au Cnipe, Jean-Marie Luttringer a poursuivi sa carrière à Strasbourg, où il a formé des syndicalistes à l’Institut du Travail de la Faculté de droit entre 1965 et 1971. Son expertise et son engagement lui ont permis d’influencer de nombreux professionnels, tant dans le secteur public que privé, faisant de lui une référence incontournable dans le domaine de la formation. À travers son activité de conseil, il a su établir des ponts entre les différents acteurs du monde du travail, nourrissant ainsi des réflexions novatrices sur les droits des travailleurs et les enjeux de la formation.

Au-delà de ses contributions académiques, Jean-Marie Luttringer a également laissé une empreinte indélébile avec ses chroniques, dont la dernière a été publiée quelques jours avant sa mort. Ces écrits témoignent de son engagement permanent pour une formation accessible et adaptée aux besoins du marché du travail. Sa voix, empreinte de sagesse et de clairvoyance, continuera d’accompagner les réflexions et les actions des acteurs engagés dans le secteur de la formation professionnelle.

Jean-Marie Luttringer nous a quittés, mais son héritage demeure vivant et inspirant pour les générations futures. Il reste à présent aux acteurs de la formation, aux partenaires sociaux et aux politiques de s’emparer de ses idées pour continuer à faire progresser l’accès à la formation pour tous, en honorant la mémoire de cet immense homme de lettres et de réflexion.

Partagez cet article
article précédent

Paid, la startup d’AI agent ‘facturation basée sur les résultats’ de Manny Medina, lève 21 millions de dollars lors de son tour de financement

article suivant

Comment calculer les heures de travail en 2025 ?

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Lire plus d'articles