La rentrée scolaire 2024 se déroule dans un environnement sans précédent pour les régions françaises. François Bonneau, le président de la commission Éducation, orientation, formation et emploi, et également président de la région Centre-Val-de-Loire, a souligné lors de la conférence de presse du 28 août à Paris, la particularité de cet instant figé dans le temps. Complètement dépouillés de leur dynamisme et de leur perspective d’avenir, les services publics partagés entre l’État et les régions ressentent vivement l’impact de cet immobilité.
La politique éducative, représente le deuxième plus gros budget des régions avec plus de 8 milliards d’euros alloués aux dépenses d’enseignement en 2024. Cette situation met en lumière la nécessité d’une vraie décentralisation. Le contexte actuel peut être marqué comme inédit, mais les conséquences de cet arrêt sur image ne sont pas pour autant imprévues. « La télécommande est perdue ! », s’est désolé Bonneau, signalant l’urgence à retrouver cet élan perdu.
“Les régions mettent en avant leur volonté d’une réelle décentralisation de la carte des formations professionnelles pour alléger la pression sur leurs budgets”
Avec la polarisation critique des budgets des régions pour la politique éducative, la question de la décentralisation se fait pressante. Les régions revendiquent une véritable régularisation de la carte des formations professionnelles. Cette initiative pourrait en effet soulager leurs finances publiques, en accordant plus de responsabilités aux régions dans le contrôle et la gestion de la formation professionnelle.
L’heure est venue pour une refonte systémique complète de la politique éducative. L’objectif est double : préserver la qualité de l’éducation et la rendre durable financièrement. Ainsi, la décentralisation semble devenir de plus en plus une option viable, capables d’offrir une réponse appropriée à ce dilemme. Le futur de l’éducation dans les régions françaises dépendra largement de la réussite de cette transformation.
