En août, le taux de chômage au Canada a de nouveau connu une augmentation pour se fixer à 6,6% de la population active. Selon les données officielles publiées vendredi, cette hausse atteint des sommets jamais vus depuis sept ans, mis à part la période exceptionnelle de la pandémie. Le marché de l’emploi montre des signes de tension avec seulement 22.100 emplois créés durant le mois d’août, tous des postes à temps partiel, d’après Statistique Canada.
Ces chiffres pourraient alimenter la pression sur la Banque du Canada et l’inciter à poursuivre la baisse des taux d’intérêt. “Avec une croissance démographique à nouveau forte et un taux d’activité en hausse, l’embauche en août n’a pas suffi à empêcher le taux de chômage d’augmenter de 0,2 point de pourcentage”, a commenté Royce Mendes, de la banque Desjardins, dans une note.
“Les données indiquent que l’économie canadienne a continué de stagner au troisième trimestre.”
Sur le plan général, l’ensemble des paramètres montre une économie en berne. Les analystes de la Banque Desjardins estiment que la croissance économique n’a été que de 1% entre juillet et septembre, un chiffre bien inférieur aux prévisions de la banque centrale qui tablait sur une croissance de 2,8%.
En ce qui concerne la répartition sectorielle, Statistique Canada indique une augmentation de l’emploi en août dans les secteurs de l’éducation, de la santé, de la finance, de l’assurance et de l’immobilier. Dans une tentative de stimuler l’économie, la Banque du Canada a, mercredi dernier, abaissé son taux directeur de 0,25 point pour le fixer à 4,25%, considérant que “les pressions inflationnistes généralisées continuent de s’atténuer”.