“Ça ne suffira pas pour atteindre le plein emploi”: de nouvelles mesures chocs envisagées par la majorité

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Dans une quête audacieuse pour atteindre le plein emploi, la majorité a lancé une série de réformes. Le député Renaissance Marc Ferracci, proche d’Emmanuel Macron, a récemment évoqué ces démarches lors d’un entretien avec BFM Business. Les mesures suggérées incluent la réforme du Smic, la réduction de l’indemnisation du chômage pour les seniors, ainsi que la loi “Macron II” sur les artisans. Selon Ferracci, ces changements sont cruciaux pour réaliser l’ambition du plein emploi.

La première mesure suggérée concerne le Salaire Minimum Interprofessionnel de Croissance (Smic). Certains économistes soutiennent que le niveau élevé du Smic en France nuit à la compétitivité et à l’emploi. Fouillant plus en profondeur, Ferracci propose de négocier le Smic par branche plutôt que de l’indexer au niveau national en fonction de l’évolution des prix et des salaires. Il estime que cela dynamiserait le dialogue social tout en reconnectant le Smic à la productivité.

“Je pense que ça ne suffira pas pour atteindre le plein emploi ou même un taux d’emploi de 75% (contre 68% aujourd’hui, NDLR), estime le député Renaissance Marc Ferracci. Il va falloir des choses nouvelles. 2024 est la dernière fenêtre pour que des reformes produisent des résultats d’ici la fin du quinquennat.”

Autre suggestion cruciale, Ferracci propose d’aligner la durée d’indemnisation des seniors (qui est actuellement de 27 mois) sur celle des moins de 55 ans (18 mois). Cette suggestion vise à décourager les pré-retraites et à réduire le chômage de longue durée parmi les seniors. Ferracci soutient également une politique systématique de lutte contre la discrimination à l’embauche des seniors, en phase avec une proposition de loi adoptée en décembre dernier.

En outre, Ferracci préconise la mise en œuvre de la “loi Macron II”, qui s’appuie sur les principes de déréglementation pour s’étendre à de nouvelles activités. Cette stratégie servirait à libéraliser de nombreuses professions, y compris celles de syndic immobilier, de moniteurs d’auto-école, et de nombreux artisans tels que les fleuristes, les bouchers, ou encore les coiffeurs. L’objectif serait de créer des parcours alternatifs pour les jeunes aux profils atypiques, leur permettant de se former sans nécessairement passer par l’obtention d’un diplôme formel.

Il reste à voir si ces mesures seront acceptées dans la loi Pacte II que Bruno Le Maire souhaite introduire en 2024. En dépit de leur potentiel controversé, Ferracci soutient qu’il est nécessaire de “prendre des risques pour voter des textes et dépenser du capital politique sur des choses qui ont un impact réel, notamment auprès des jeunes discriminés”.

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