Le retour de congés s’accompagne souvent d’un léger « blues de reprise ». La boîte mail est pleine, on a du mal à reprendre le rythme, et l’on pense encore à ses vacances. Bien que cela soit normal tant que cela reste transitoire, il arrive parfois que ces signaux s’installent et traduisent un mal-être plus profond au travail. Ce phénomène peut avoir des conséquences sur la santé, la performance et la dynamique d’équipe. Il est donc essentiel de faire la distinction entre un simple blues de reprise et un mal-être professionnel établi.
Le « blues de reprise » est un état transitoire que connaissent souvent les salariés après des congés. Il se caractérise par une sensation de fatigue, un manque de motivation et une difficulté à retrouver son rythme. En général, ces symptômes disparaissent naturellement dans les deux semaines qui suivent la reprise. Cependant, si ces signes persistent au-delà de cette période et commencent à affecter l’humeur, les relations interpersonnelles et les performances au travail, il est alors possible que l’on observe un mal-être professionnel plus préoccupant. Ce dernier peut entraîner des troubles comme le burn-out ou la dépression, nécessitant un accompagnement professionnel.
Pour une détection efficace du mal-être, il est crucial d’installer des rituels simples et attentionnés aux retours des congés.
Pour aider à identifier les phases de mal-être chez les salariés, deux facteurs principaux doivent être considérés : l’intensité des signes et leur durée ou évolution. Les signaux comportementaux, cognitifs et émotionnels doivent être minutieusement observés. Par exemple, une ponctualité réduite ou un engagement amoindri, couplés à des irritabilités et des retraits sociaux, peuvent alerter sur une détérioration du bien-être au travail. De même, des signes somatiques comme des troubles du sommeil ou des douleurs corporelles, bien que moins visibles, doivent également être pris en compte lors des échanges avec les salariés.
Pour prévenir et identifier le mal-être au travail dès le retour des congés, il est utile d’adopter des rituels tels que des entretiens individuels en début de reprise et des sondages anonymes pour suivre l’évolution des sentiments et besoins des employés. En posant des questions ouvertes et bienveillantes lors des entretiens, on permet un échange constructif qui peut éclairer rapidement les besoins des salariés. De plus, des grilles de lecture simples peuvent aider les managers à évaluer l’état d’un salarié et agir de manière appropriée.
En somme, détecter et agir face au mal-être au retour de congés nécessite d’observer attentivement, de dialoguer et d’ajuster les conditions de travail. En mettant en place des rituels de reprise simples, tout en outillant les managers à l’écoute active, une attention particulière portée à des publics sensibles peut grandement améliorer le climat de travail et prévenir des situations de rupture.