Baisse des aides à l’apprentissage: l’U2P mécontente, la CPME rassurée

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Le Ministère du Travail a annoncé ce lundi une décision qui a généré de vives réactions. Les aides à l’emploi d’apprentis seront maintenues pour l’ensemble des entreprises en 2025, mais leur montant sera revu à la baisse. Elles passeront de 6 000 euros à 5 000 euros pour les PME et à 2 000 euros pour les plus grosses entreprises. Cette décision a pour objectif d’éviter un retour à la situation antérieure à la crise sanitaire, lorsque les aides étaient réservées aux contrats préparant un niveau bac ou infra bac et aux entreprises de moins de 250 salariés.

Face à cette annonce, les réactions divergent. L’U2P (Union des entreprises de proximité), s’est dite surprise par cette décision prise “dans la précipitation” et “sans consulter suffisamment les partenaires sociaux”. Elle a directement invité le gouvernement à abandonner ce projet de décret. Pour l’organisation patronale, ces aides doivent avant tout bénéficier aux entreprises de moins de 50 salariés qui en ont le plus besoin.

La CPME (Confédération des PME), quant à elle, a salué ce choix. Elle demandait “que les PME soient préservées et ce, quel que soit le niveau du diplôme” assure la confédération. Maintenant, malgré la baisse d’activité observée dans de nombreux secteurs, la CPME espère que cela n’affectera pas l’élan positif de l’apprentissage.

“Avant de réduire les dépenses consacrées à la formation des jeunes, le nouveau gouvernement doit s’engager clairement et durablement en faveur de l’apprentissage.”U2P

Il est clair que la décision du Ministère du Travail ne fait pas l’unanimité. Alors que l’U2P appelle à un retrait de ce décret qui, selon elle, ne soutient pas suffisamment les entreprises de moins de 50 salariés, la CPME se réjouit de voir que la taille de l’entreprise n’impacte pas l’attribution de l’aide. Le gouvernement a pris cette décision pour éviter une situation antérieure à la crise, où l’aide n’était accordée qu’aux contrats de niveau bac et infra et aux entreprises de moins de 250 salariés. Reste à voir si cette nouvelle configuration répondra correctement aux besoins du secteur.

D’après le Ministère du Travail, sans cette réforme l’aide n’aurait touché que moins d’un tiers des contrats. La mesure a donc été prise dans l’objectif de favoriser un plus grand nombre d’embauches mais également de répondre aux enjeux futurs de l’insertion professionnelle. Les entreprises de plus de 250 salariés continueront toutefois à être soumises à des conditions supplémentaires liées à la proportion d’alternants ou de contrats d’insertion.

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