Les collectivités territoriales françaises se trouvent dans une situation délicate face à la montée vertigineuse des primes, franchises et résiliations unilatérales des contrats d’assurances. Un rapport gouvernemental, auquel “La Gazette” a eu accès et dont elle livre l’intégralité, propose une nouvelle approche. Celui-ci a été réalisé suite à une immersion de 48 heures de la ministre déléguée chargée des Collectivités, Dominique Faure, auprès de la Mairie de Vesoul et son maire, Alain Chrétien, du 2 au 3 mai 2024.
Le secteur des assurances collectives est en déclin, avec un nombre croissant d’assureurs s’en détournant. Deux exemples notables font exception : la Smacl, une filiale de la Maif qui compte 16 000 collectivités clientes, et Groupama, dernier rempart pour quelque 20 000 communes rurales. Cependant, les collectivités se heurtent à des demandes d’avenants, une hausse des primes, des franchises et même des résiliations unilatérales lors du renouvellement des contrats.
La situation des assurances des collectivités est en crise, avec 1 300 à 1 500 d’entre elles en difficulté.
Cette crise de l’assurance des collectivités a été mise en lumière il y a presque un an, lorsque des émeutes ont révélé des failles majeures sur un marché déjà déficitaire. Face à ce défi, le ministère de l’Économie et celui des Collectivités se sont mobilisés pour trouver des solutions.
Pour les collectivités, le rapport Chrétien-Dagès pourrait constituer une bouée de sauvetage. Le document vise à repenser le modèle actuel d’assurance pour les collectivités, avec l’espoir de réorienter un secteur en crise vers un avenir plus stable et plus sûr. Cependant, alors que de nombreuses collectivités continuent à avoir du mal à s’assurer, il est clair que le chemin à parcourir reste encore long et semé d’embûches.