La proposition de réforme de l’Assurance chômage par Gabriel Attal, qui vise à réduire la durée d’indemnisation des chômeurs de 15 à 12 mois minimum, continue de créer des remous au sein de la majorité. Invité à s’exprimer sur BFM Business, Marc Ferracci, vice-président du groupe Renaissance à l’Assemblée nationale, a exprimé une “divergence de vue” avec le secrétaire d’État auprès du Premier ministre.
Présenté comme une mesure destinée à encourager le retour à l’emploi et atteindre le plein emploi, cette proposition est recevable comme une tentative d’économie de budget selon l’opposition et l’aile gauche de Renaissance. Pour Ferracci, la question réside moins dans l’objectif de la réforme que dans ses modalités d’application.
“Je n’exprime pas de divergence sur le principe de la réforme mais sur la modalité de la réforme. La durée d’indemnisation, si on la baisse, ça produit des effets dans un temps assez long”, spécifie Ferracci.
D’après Ferracci, il serait préférable d’agit sur des paramètres autres que la durée d’indemnisation, notamment en raison de la légère augmentation du taux de chômage. Le vice-président prône une réforme de la durée d’affiliation, soit le nombre de mois nécessaires pour pouvoir bénéficier de l’assurance chômage, un paramètre qu’il juge “plus juste”.
Ferracci n’est pas le seul à exprimer des réserves sur la proposition de réforme de Gabriel Attal. Sacha Houlié, président Renaissance de la commission des Lois à l’Assemblée, a déclaré que la réduction de la durée d’indemnisation des chômeurs envisagée par le gouvernement ne lui semblait pas être “la bonne voie”.
Il a également questionné le réel objectif derrière cette mesure d’économie. “Si nous réduisons la durée d’indemnisation, à quelles fins le faisons nous ? Une mesure d’économie. Est ce que je pense qu’il faut faire une mesure d’économie sur les chômeurs aujourd’hui ? Je ne le pense pas”, a-t-il déclaré.