Assurance-chômage: l’Unédic estime que la réforme générera jusqu’à 5,4 milliards d’euros d’économies par an

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La réforme de l’assurance-chômage, prévue par le gouvernement, pourrait permettre des économies annuelles comprises entre 4 et 5,4 milliards d’euros d’ici quatre à cinq ans, selon les estimations publiées mardi par l’Unédic. Cet organisme a en effet mis en avant des chiffres plus généreux que ceux annoncés par le gouvernement en mai 2021, qui tablait sur un objectif de 3,6 milliards d’économies annuelles.

Les économies détaillées par l’Unédic pourraient ainsi atteindre entre 3,2 et 4,4 milliards en 2027, en raison notamment d’un retard dans l’acquisition de droits au chômage ou de l’exclusion de ces droits. “C’est assez massif”, a commenté le directeur général de l’Unédic, Christophe Valentie, lors de la présentation à la presse des prévisions financières de l’organisme jusqu’en 2027. Ces changements surviennent dans le cadre de la nouvelle réforme prévoyant de réduire la durée maximale d’indemnisation pour les chômeurs à 15 mois pour les moins de 57 ans, contre 18 mois actuellement pour les moins de 53 ans.

“Selon les nouveaux termes de la réforme, il sera également plus difficile d’acquérir des droits au chômage, puisqu’il faudra avoir travaillé 8 mois sur les 20 derniers mois, contre 6 mois sur 24 mois actuellement.”

Le décret envisagé par le gouvernement, qui induit ces modifications, a également été soumis au Conseil d’État. Ceci intervient alors que les règles actuelles d’indemnisation prennent fin au 30 juin. Le président Emmanuel Macron devrait préciser lors de sa conférence de presse mercredi si la réforme de l’assurance chômage sera effectivement mise en œuvre sans attendre le résultat des élections législatives des 30 juin et 7 juillet.

Face à cette réforme controversée, à laquelle les syndicats sont farouchement opposés, l’Unédic défend son rôle d’information auprès des partenaires sociaux et d’aide à la concertation avec l’Etat. “L’une des missions de l’Unédic est de fournir des informations aux partenaires sociaux pour les aider à négocier ou à se concerter avec l’Etat”, a tenu à rappeler son président, Jean-Eudes Tesson, en prévision de la réunion de la Commission nationale de la négociation collective, de l’emploi et de la formation professionnelle (CNNCEFP).

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