Assurance-chômage: le gouvernement “salue” l’accord trouvé par les partenaires sociaux

Generated with DALL·E 3

Maud Bregeon, porte-parole du gouvernement, s’est réjouie ce vendredi de l’accord conclu entre les partenaires sociaux sur l’assurance chômage et l’emploi des seniors. “Cela démontre que la méthode, qui est celle du Premier ministre de laisser la place au dialogue social, porte ses fruits”, a-t-elle déclaré sur franceinfo. Elle a donc exclu que le gouvernement interviendrait sur ce dossier.

Après des négociations qui se sont poursuivies tard dans la nuit de jeudi à vendredi, le patronat et plusieurs syndicats sont parvenus à s’entendre sur de nouvelles règles d’indemnisation pour l’assurance chômage et sur l’emploi des seniors. Un troisième accord sur le dialogue social a également été acté. Alors que la CFDT et la CFTC ont donné un avis favorable sur les trois textes, la CGT a exprimé des réserves, critiquant un accord chômage qui “tape dur” et dénonçant de “petits” gains pour les seniors. La CFE-CGC a annoncé qu’elle ne signerait pas l’accord sur l’assurance chômage, mais les deux autres, tandis que FO a reservé son jugement.

Les nouvelles règles doivent permettre d’économiser quelque 2,3 milliards d’euros sur quatre ans pour le régime de l’assurance chômage.

Sujet de discussion entre les syndicats et le patronat, l’objectif commun était d’éviter que le gouvernement n’intervienne, comme cela a été le cas lorsque le gouvernement Attal a repris la main après l’échec des négociations sur l’emploi des seniors au printemps dernier. Les syndicats avaient alors condamné à l’unanimité la “violence” du décret publié par le gouvernement.

Au cœur de l’accord chômage, prévu pour quatre ans, on notera une baisse de l’indemnisation des chômeurs frontaliers ayant travaillé en Suisse, Belgique, Allemagne ou Luxembourg. Leurs droits sont actuellement calculés sur la base de leur salaire dans ces pays, nettement plus élevé qu’en France. De plus, compte tenu de la contestation syndicale de la réforme des retraites, il est prévu une extension de deux ans de l’âge limite pour l’indemnisation longue durée. Selon le texte, l’âge minimum pour obtenir une indemnisation de 22,5 mois maximum passe de 53 à 55 ans et celui pour 27 mois passe de 55 à 57 ans. Cette mesure devrait permettre d’économiser 350 millions d’euros sur quatre ans. Pour atteindre l’objectif de 400 millions d’euros d’économies supplémentaires demandées par le gouvernement dès 2025, le patronat a accepté que la réduction de la cotisation employeur à l’assurance chômage de 4,05% à 4% n’intervienne qu’au 1er mai 2025.

Partagez cet article
article précédent

Quelles seront les exigences des cadres en 2025 ?

article suivant

Conférence de presse d’AMD au CES 2025 : comment la suivre | TechCrunch

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Lire plus d'articles