La réforme attendue de l’Assurance chômage pourrait toucher jusqu’à un tiers des allocataires selon l’Unédic, organisme chargé de gérer ce régime. Parmi les mesures envisagées par le gouvernement se trouve l’augmentation du temps de travail nécessaire pour obtenir une allocation, passant de six à neuf mois sur les deux dernières années.
Une étude interne de l’Unedic, révélée par Le Monde et obtenue par l’AFP, détaille les impacts potentiels de plusieurs scénarios sur les allocataires et les dépenses. Si la durée de travail requise pour avoir droit à l’indemnisation est augmentée à douze mois, près d’un tiers des bénéficiaires seraient touchés, permettant une économie de 2,3 milliards d’euros pour le régime de l’assurance chômage.
“Grâce à l’Unedic, on a des chiffrages que le gouvernement ne donne jamais. On voit que cela peut s’annoncer violent et réduire encore le nombre de personnes pouvant y avoir droit”, a déclaré Denis Gravouil, négociateur de la CGT sur l’assurance chômage.
Un autre scénario envisagé consisterait à réduire la durée d’indemnisation de 18 à 12 mois pour les personnes de moins de 53 ans. Cette mesure pourrait toucher 45% des bénéficiaires et réduire les dépenses de près de 6 milliards pour l’Unédic. Parmi les plus affectés seraient les personnes âgées de plus de 25 ans, celles ayant des allocations plus élevées que la moyenne et celles qui se retrouvent au chômage après une rupture conventionnelle.
La refonte envisagée de l’assurance chômage, dont les nouvelles règles plus restrictives entreraient en vigueur le 1er juillet, suscite l’inquiétude de certains acteurs sociaux. Les choix définitifs du gouvernement sont attendus très prochainement, mais ne sont pas prévus pour la semaine à venir selon une source gouvernementale