Assurance chômage: la réforme pourrait affecter jusqu’à un tiers des allocataires, juge l’Unédic

Generated with DALL·E 3

La future réforme de l’Assurance chômage pourrait avoir des impacts conséquents sur bon nombre de demandeurs d’emploi. Selon une étude interne de l’Unedic, organisme en charge de la gestion de ce régime, jusqu’à un tiers des allocataires pourraient être touchés si le gouvernement met en application certaines des mesures qu’il envisage d’instaurer pour revoir les modalités d’indemnisation.

En mars dernier, le Premier ministre Gabriel Attal avait élu trois axes majeurs pour repenser l’Assurance chômage : la durée d’indemnisation, le niveau de cette même indemnisation et la condition d’affiliation, qui détermine la durée minimale de travail nécessaire pour avoir droit à une indemnisation. Parmi les pistes évoquées se trouve l’éventualité d’une augmentation de cette durée minimale d’affiliation, qui passerait de six à neuf mois sur les deux dernières années.

“Grâce à l’Unedic, on a des chiffrages que le gouvernement ne donne jamais. On voit que cela peut s’annoncer violent et réduire encore le nombre de personnes pouvant y avoir droit”, s’est alarmé Denis Gravouil, négociateur de la CGT sur l’assurance chômage.

Le document interne de l’Unedic prévoit ainsi qu’un accroissement de la durée d’affiliation à sept mois pourrait entraîner l’affectation de 11% des allocataires, pour une économie d’environ 400 millions d’euros par an de la part du régime. Si ladite durée passait à douze mois, c’est près de 31% des bénéficiaires qui potentiels qui seraient touchés, pour une économie approchant les 2,3 milliards d’euros.

Une réduction de la période de référence, ramenée de 24 à 18 mois, pour obtenir l’allocation aurait également un impact considérable, et ciblerait notamment les demandeurs d’emploi de moins de 25 ans, ainsi que ceux en fin de CDD ou d’intérim. Ces mesures sont perçues comme un risque d’accroissement de la précarité pour les personnes les plus éloignées de l’emploi stable.

Le gouvernement est attendu prochainement pour dévoiler la réforme, dont les mesures, prévues pour être plus restrictives, devraient entrer en application à partir du 1er juillet.

Partagez cet article
article précédent

Un salarié en arrêt maladie qui publie sur Instagram des photos à la plage peut-il être licencié?

article suivant

Fêtes d’entreprise et consommation d’alcool – Actualité – INRS

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Lire plus d'articles