Assurance-chômage et emploi des seniors : les partenaires sociaux entament leurs ultimes négociations

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Face à l’échéance des nouvelles conditions d’indemnisation des chômeurs en janvier, les représentants des syndicats et du patronat doivent se rencontrer ce jeudi pour une ultime tentative de négociation. L’enjeu est de taille : en l’absence d’accord, le gouvernement aurait toute latitude pour imposer ses propres mesures. A l’ordre du jour, les nouvelles conditions d’indemnisation des chômeurs ainsi qu’un accord sur l’emploi des seniors, un point sensible à l’issue de la réforme des retraites.

Les cinq organisations syndicales majoritaires (CFDT, CGT, FO, CFE-CGC, CFTC) et les trois principales organisations patronales (Medef, CPME, U2P) sont attendues dès 9 heures au siège de l’Unédic pour cette dernière session de négociations. Leurs discussions pourraient s’étendre jusque tard dans la nuit, voire jusqu’à vendredi. Tous ont en tête la menace gouvernementale de reprendre le contrôle des négociations sur l’assurance-chômage, un projet qui a jusqu’ici reçu le désaveu unanime des syndicats pour son caractère “violent”.

D’importantes négociations sont à venir concernant les indemnités chômage des travailleurs frontaliers et l’emploi des seniors. L’issue de ces discussions pourrait avoir un impact significatif sur l’avenir du marché du travail français.

Les partenaires sociaux ont pour mission de finaliser les termes d’un accord négocié en novembre 2023, tout en apportant des précisions concernant les demandeurs d’emploi seniors. Ce dernier point fait débat, en raison du lien intimement lié avec la réforme des retraites contestée par les syndicats. Le dernier projet d’accord, soumis cette semaine par le patronat aux syndicats, propose de relever de deux ans les bornes d’âge permettant une indemnisation prolongée. Le palier de 53 à 55 ans donnerait ainsi droit à 22.5 mois d’indemnisation, celui de 55 à 57 ans à 27 mois.

Autre point de négociation : l’indemnisation des travailleurs frontaliers. Pour trouver 400 millions d’euros supplémentaires d’ici 2025, le patronat proposerait de demander au gouvernement de légiférer pour diminuer les allocations chômage de ceux qui ont travaillé à l’étranger, où les salaires sont généralement plus élevés qu’en France. Cette proposition, qui n’a pas encore reçu l’aval des syndicats, permettrait potentiellement d’économiser 350 millions d’euros par an.

En marge des négociations, la CGT a d’ores et déjà prévu une manifestation devant le siège de l’Unédic à 12h30 pour dénoncer “la casse de l’emploi et de l’assurance-chômage” ainsi que “la précarité imposée”. Cette manifestation vise également à défendre les intérêts des seniors, particulièrement affectés par le chômage et les difficultés de réinsertion professionnelle.

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