Si vous avez déjà tenté votre chance avec des simulateurs de contrôle aérien, vous savez à quel point la tâche peut rapidement devenir déroutante. Des écrans saturés d’informations, des interfaces souvent alambiquées, et des dizaines de paramètres à jongler. Mais tout cela semble bien loin avec Arrival Radar, un petit bijou de simulation qui, dans un espace de 128×128 pixels, parvient à transmettre l’essence même du métier d’aiguilleur du ciel en un rien de temps.
Créé par le développeur xkqr, Arrival Radar est un véritable antidote aux simulateurs modernes. Ici, pas de graphismes ultra réalistes, pas d’interfaces accablées de fonctionnalités et pas de tutos interminables. On se concentre sur l’essentiel : atterrir des avions sans se heurter les uns aux autres. Le jeu tourne sur PICO-8, une “console fantasy” qui impose aux créateurs des contraintes techniques inspirées des années 80, telles qu’une palette de 16 couleurs et une mémoire limités.
Arrival Radar, c’est de la créativité contrariée au service d’un gameplay pur, sans superflus.
Le fonctionnement d’Arrival Radar est d’une simplicité déconcertante. En tant qu’aiguilleur, votre mission est de gérer l’approche des avions sans pouvoir directement ordonner de changements de cap ou d’altitude. À la place, vous assignez chaque appareil à une route d’arrivée standard. Les commandes se réduisent à quelques touches : flèches pour sélectionner un avion, haut/bas pour choisir sa trajectoire, X pour confirmer et Z pour ajuster le point d’entrée sur la route. Il est même possible d’accélérer le temps en maintenant la touche X. Pas de menus cachés ni de raccourcis clavier à maudire ici.
Ce jeu ingénieux vous fournit une interface affichant la trajectoire prévue de chaque avion pour la minute suivante, votre précieuse “boule de cristal” pour éviter les collisions. Le défi se révèle rapidement lorsque plusieurs avions convergent vers le même aéroport, et maintenir au moins 30 secondes d’écart entre les appareils devient un véritable casse-tête. Arrival Radar est ainsi un parfait exemple de créativité limitée, qui met en lumière l’importance du gameplay pur.
À l’image des bonnes vieilles bornes d’arcade des années 80, Arrival Radar s’apprend en un clin d’œil, mais exige des heures de pratique pour être maîtrisé. Loin des artifices modernes, ce simulateur nous rappelle que parfois, la simplicité est la clé d’une expérience ludique réussie. Alors, êtes-vous prêt à relever le défi de la gestion aérienne?