Selon l’Insee, le taux de chômage a enregistré une baisse de 0,2 point durant le deuxième trimestre de 2024, faisant suite à plusieurs trimestres de hausse. Le pourcentage de la population active sans emploi est donc passé de 7,5% à 7,3%, comme l’ont annoncé ce vendredi les autorités statistiques.
Le taux de chômage tel que calculé par le Bureau international du travail (BIT), qui est harmonisé à l’échelle européenne, demeure légèrement au-dessus du point le plus bas atteint depuis 1982, qui était de 7,1%. Ce niveau plancher avait été enregistré lors du quatrième trimestre de 2022 et du premier trimestre de 2023. L’Insee précise également une baisse du nombre de chômeurs, définis comme des personnes sans travail et disponibles pour occuper un emploi qu’ils cherchent activement, de 40.000, pour s’établir à 2,3 millions de personnes.
“La réforme de l’assurance-chômage semble s’éloigner alors que le taux de chômage des jeunes s’accroît sur un an”.
Le taux de chômage des jeunes, compris entre 15 et 24 ans, a connu une baisse de 0,4 point par rapport au premier trimestre. Cependant, sur une année, ce taux est en hausse de 0,8 point, s’établissant à 17,7%. Pour les personnes âgées de 25 à 49 ans ainsi que pour les seniors, le taux est resté quasiment stable.
Il est à noter une augmentation du “halo” autour du chômage durant le trimestre (+39.000 personnes), mais une baisse sur une année (-25.000), avec 1,9 million de personnes qui désirent un emploi mais ne sont pas reconnues comme chômeurs car ne cherchant pas de travail ou n’étant pas disponibles. La France, dont le taux d’emploi des personnes âgées entre 15 et 64 ans est plus bas que la moyenne européenne, atteint avec 69% son plus haut niveau depuis que l’Insee a commencé à comptabiliser ce taux en 1975. Cette évolution est une conséquence que le gouvernement espère voir se renforcer grâce à la réforme des retraites.