Pendant la crise sanitaire du Covid-19 en 2021, près d’un tiers des salariés ont été concernés par le télétravail, majoritairement trois jours par semaine ou plus. Selon une récente étude du ministère du Travail, ce mode de travail a été particulièrement privilégié par les cadres, avec peu d’accès pour les professions intermédiaires et les employés. Avant la pandémie, le travail à distance était bien moins répandu, concernant moins d’un salarié sur dix, majoritairement à raison d’un jour par semaine au maximum.
En 2023, le taux de salariés en télétravail a baissé à 26%, et leur fréquence de travail à distance a également diminué. La plupart des salariés en télétravail (quatre cinquièmes) travaillent désormais à distance un ou deux jours par semaine, ou de manière occasionnelle.
Les résultats de l’enquête indiquent aussi qu’environ 2,2 millions de salariés occupant des postes pouvant être effectués à distance ne sont pas en télétravail, mais souhaiteraient l’être. Ces salariés se trouvent majoritairement dans des métiers où le télétravail est déjà couramment pratiqué, tels que les secrétariats, la comptabilité, ou le secteur bancaire et des assurances. Au total, un tiers (34%) des salariés souhaiterait travailler à distance, dont la plupart entre deux et quatre jours par semaine. Seul 8% souhaiterait le faire à temps plein.
“Il y a un décalage entre les souhaits de télétravail des salariés et la réalité de leur pratique, qui tend vers une volonté d’en faire davantage.”
Une deuxième étude de la Dares sur les effets du télétravail sur le vécu et les conditions de travail des salariés révèle que les télétravailleurs bénéficient d’une plus grande autonomie et travaillent de manière moins intense lorsqu’ils sont à distance. De plus, ils seraient en meilleure santé globale que les autres salariés qui ne pratiquent pas le télétravail.
Il est également à noter que le télétravail ne semble pas avoir d’impact significatif sur la répartition du travail domestique entre les femmes et les hommes, exception faite des couples avec de jeunes enfants. Même en télétravail, l’équilibre entre les tâches ménagères demeure inégal.