Les nouvelles coupes budgétaires visant l’apprentissage soulèvent de vives inquiétudes au sein de l’écosystème de la formation en France. Dans un contexte où le besoin de compétences qualifiées est massif, les acteurs du secteur font face à un climat d’incertitude prononcé. Les réformes mises en place depuis juillet 2025, notamment celle du financement de l’apprentissage, ajoutent une pression supplémentaire aux organismes de formation par apprentissage (OFA) et aux centres de formation par apprentissage (CFA).
Le projet de loi de finances pour 2026 (PLF) ainsi que le projet de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS) prévoient des retraits significatifs au budget global affecté à l’apprentissage. Selon la Fnadir, la Fédération nationale des directeurs de CFA, près de 2,3 milliards d’euros pourraient être amputés des fonds destinés à ces dispositifs essentiels. Une telle contraction budgétaire aurait des conséquences dramatiques, menaçant la pérennité de nombreuses structures et limitant l’accès à la formation pour des milliers d’apprentis.
Les coupes budgétaires risquent de compromettre l’avenir de l’apprentissage alors que la demande en compétences ne cesse d’augmenter.
Les préoccupations se cristallisent autour de la capacité des CFA à maintenir leurs offres de formation face à une telle réduction des ressources. La Fnadir a exprimé son inquiétude face à une situation qu’elle qualifie d’historique : la contraction de l’enveloppe budgétaire exclusive à l’apprentissage pourrait entraîner une diminution significative des places disponibles pour les apprentis, nuisant ainsi à la disponibilité de compétences sur le marché du travail.
Les enjeux de cette crise budgétaire sont donc multiples. D’une part, il s’agit d’assurer la formation adéquate de la main-d’œuvre de demain, réponse indispensable aux défis économiques actuels. D’autre part, le gouvernement devra jongler avec la nécessité de contrôler les dépenses tout en répondant aux besoins criants des entreprises, qui peinent à recruter des travailleurs qualifiés.
Face à cette situation préoccupante, les représentants des OFA et CFA appellent à une réévaluation des priorités budgétaires. Ils estiment qu’investir dans la formation et l’apprentissage ne doit pas être considéré comme un coût, mais comme un investissement crucial pour l’avenir de l’économie française.
