Le Centre national de la fonction publique territoriale (CNFPT) pourrait être confronté à une situation délicate. En effet, le nombre d’apprentis sur le territoire français pourrait atteindre un niveau record, seulement si le CNFPT était en mesure de financer adéquatement tous les contrats prévus pour 2024. Or, malgré une demande élevée, le financement disponible pour cette année n’atteindra pas plus de la moitié des besoins exprimés par les collectivités.
Yohann Nédélec, le nouveau président du CNFPT, a utilisé sa plume pour la première fois afin de souligner cette problématique. Il estime que l’insuffisance notable de moyens financiers fait obstacle à la réalisation des intentions massives des collectivités territoriales concernant l’apprentissage. En 2023 déjà, le CNFPT n’avait pu financer que la moitié des demandes, malgré une demande totale dépassant les 18 000 contrats. Les ressources mobilisables avaient été dépassées de loin.
“Cette année encore, les disponibilités budgétaires ne permettent de financer que 9 000 contrats d’apprentissage, bien loin de la demande globale de 21 000 émanant de plus de 4 000 collectivités.”
Un constat implacable confirmé par la campagne d’apprentissage lancée en janvier dernier. En effet, la Fonction Publique Territoriale (FPT) avait annoncé qu’elle souhaitait embaucher environ 21 000 apprentis cette année. Malheureusement, face à l’entrave causée par le manque de moyens financiers, il serait impossible pour le CNFPT de financer un tel nombre de contrats d’apprentissage. De ce fait, de nombreux apprentis risquent de se retrouver à la recherche d’un autre moyen de financer leur contrat.
Face à cette situation alarmante, il paraît nécessaire de trouver des solutions pour augmenter les ressources mobilisables afin de financer l’apprentissage. Les collectivités territoriales, l’Etat et le CNFPT sont donc invités à travailler ensemble pour répondre à ce défi majeur.