Le projet de loi de finances pour l’année 2025 prévoit des réductions substantielles des aides à l’apprentissage. Face à cette situation, Alain Rousset, le président socialiste de la Région Nouvelle-Aquitaine, exprime ses inquiétudes. Selon lui, la libéralisation du marché de l’apprentissage aurait entraîné la captation des fonds publics par des organismes de formation, qui se seraient soit opportunément créés, soit largement développés en conséquence.
En 2025, la Nouvelle-Aquitaine doit composer avec une diminution importante des fonds de l’État dédiés au soutien des formations par apprentissage. Pour Alain Rousset, il s’agit là d’une “très mauvaise nouvelle”, faisant suite à une baisse au niveau de la prise en charge des contrats d’apprentissage les années précédentes.
“En Nouvelle-Aquitaine, nous bénéficions de 14 millions d’euros de l’État pour le fonctionnement des formations. Désormais, c’est 8,9 millions. C’est largement insuffisant,” déplore Alain Rousset.
La baisse conséquente des financements de l’État pour les formations en alternance représente un véritable défi pour la région. En 2024, les organismes de formation ont adressé 800 demandes représentant un budget total de 24 millions d’euros à la Région Nouvelle-Aquitaine, mettant en évidence l’importance de ces aides pour le secteur de l’apprentissage.
L’incidence de cette réduction des aides sur l’avenir de l’apprentissage en Nouvelle-Aquitaine demeure incertaine à ce jour. Mais la prise de position d’Alain Rousset met en lumière les défis auxquels le secteur de la formation professionnelle est aujourd’hui confronté, entre baisse des aides et libéralisation du marché de l’apprentissage.