Le ministère du Travail a annoncé dans un communiqué la reconduction d’une prime accordée en soutien à l’embauche d’apprentis et de jeunes travailleurs en contrat de professionnalisation. Cette aide, d’un montant de 6.000 euros pour la première année de contrat, est destinée à encourager l’alternance et vise l’objectif d’un million d’apprentis par an, a déclaré le ministre du Travail, Olivier Dussopt. Cette prime concerne l’embauche d’un apprenti de tout âge ou d’un salarié en contrat de professionnalisation de moins de 30 ans.
Elle est accordée sans condition aux entreprises de moins de 250 salariés. Les entreprises plus grandes sont également éligibles, à condition d’atteindre un seuil de contrats d’alternance ou de contrats favorisant l’insertion professionnelle dans leur effectif, d’ici fin décembre 2025. Le gouvernement mise sur l’apprentissage comme un levier d’accès à l’emploi pour les jeunes.
L’essor de l’apprentissage est soutenu par la réforme de 2018 et les primes à l’embauche.
Selon les chiffres du ministère de l’Emploi, fin octobre 2023, la France comptait un total de 1.017.500 apprentis dans le secondaire et l’enseignement supérieur, soit une hausse de 6,2 % par rapport à fin octobre 2022. À la même date, 780.200 contrats d’apprentissage avaient débuté depuis le début de l’année, soit une augmentation de 2,8 % sur un an. Son objectif est d’atteindre un million de contrats signés en 2027.
L’essor de l’apprentissage en France s’explique par la réforme de 2018 qui a permis l’ouverture de nouveaux centres de formation et élargi l’apprentissage aux 26-29 ans, ainsi que par les primes à l’embauche. De plus, le Parlement a adopté récemment un texte visant à promouvoir un “Erasmus de l’apprentissage” qui facilite la mobilité internationale des alternants.